Coronavirus : respect des gestes barrières et de la distanciation sociale
L'actu du CHRD — 18 septembre 2020
Pour cause de propagation de l’épidémie, les préfets de département prennent des mesures de limitation d’horaires de fermeture. Bordeaux, Marseille, Nice, Rennes, Lyon, Lille… 53 départements sont à ce jour concernés par le dépassement du seuil d’alerte.
Outre ces dispositifs liés aux horaires, les contrôles se multiplient. Après la mise en demeure, la sanction de fermeture administrative menace.
Dans ce contexte, il est primordial de respecter les dispositions de l’article 40 du 10 juillet 2020 :
-Les personnes accueillies ont une place assise
-Une même table ne peut regrouper que des personnes venant ensemble ou ayant réservé ensemble, dans la limite de dix personnes
-Une distance minimale d’un mètre est garantie entre les tables occupées par chaque personne ou groupe de personnes venant ensemble ou ayant réservé ensemble, sauf si une paroi fixe ou amovible assure une séparation physique
-Le personnel des établissements porte un masque
-Les personnes accueillies de onze ans ou plus portent un masque lors de leurs déplacements au sein de l’établissement
Reste à savoir, selon les départements, selon les municipalités, où va se trouver le curseur de tolérance face aux manquements de respect des obligations de l’article 40 :
-un seul ou quelques clients debout autour de tables vont-t-il supposer une mise en demeure ou est-ce un attroupent de clients, sans table, en dehors des terrasses qui sera considéré comme manquement au respect des règles sanitaires ?
-idem pour le port du masque : un seul client sans masque en déplacement ou de très nombreux clients sans masque en déplacement sera considéré comme manquement au respect des règles sanitaires ?
-les agents vont-ils vraiment compter le nombre de personnes autour de chaque table ?
-vont-ils aller jusqu’à mesurer la distance entre les tables ?
Il reste certain que les manquements les plus évidents seront sanctionnés :
-personnels sans masque
-clients stationnant et consommant debout et pas autour de tables
-clients en train de danser
Comme évoqué la semaine passée, pour éviter la danse dans les bars et surtout les bars de nuit, le mieux est de baisser le volume de la musique.
Aussi, pour éviter trop de clients debout au regard du nombre de place assises, le mieux est de limiter la jauge au nombre de places assises.
Toutes ces mesures sont contraignantes et anti commerciales dans une période économique déjà bien compliquée, le SNEG & Co, ses administrateurs eux-mêmes exploitants, en ont bien conscience.
Toutefois, pour éviter la mise en demeure puis la sanction de fermeture privant de l’activité partielle, cette vigilance est indispensable.
On peut aussi se poser la question : faut-il rester ouvert, pour un chiffre d’affaires forcément moindre, face à un risque administratif et social ou vaut-il mieux baisser le rideau pour s’exposer au moins de risque, sacrifier tout chiffre d’affaires et supporter les charges fixes à commencer par le loyer mais en ayant la sécurité de placer les salariés en activité partielle…
Les types X, les saunas en ce qui nous concernent, ne sont pas concernés par l’article 40. Ils n’ont pas été évoqués du tout, et nous nous sommes bien abstenus de le faire. Toutefois, par précaution, comme déjà évoqué dans d’autres points hebdomadaires, hormis les espaces sexe, lieux gays ou libertins, nous vous conseillons dans les espaces communs de respecter au mieux ces mêmes gestes barrière et distanciation sociale.
Notre syndicat associé, l’UMIH, a publié une alerte allant dans le même sens. Il appelle au respect du protocole HCR établi pour la profession et au respect de ces mêmes gestes barrière ainsi qu’à la distanciation sociale. Comme le SNEG & Co, il invite les préfets à sanctionner les seuls établissements qui ne respectent pas leurs obligations en termes sanitaires pour ne pas pénaliser toute une profession à l’échelle d’un département. Il rappelle aussi que la même rigueur soit appliquée aux rassemblements publics, ou aux soirées, qu’elles se déroulent sur la voie publique ou dans la sphère privée : les ERP ne peuvent être les seuls à être sanctionnés au titre de la lutte contre la propagation de l’épidémie !
Lire ici le communiqué de l’UMIH.