A l’origine du SNEG

Naissance du syndicat

En 1989, alors que l’épidémie de sida fait des ravages, il est encore interdit en France de distribuer des préservatifs et des documents de prévention dans les commerces gays. Sur ce motif, le bar Le Central à Paris dans le Marais, s’est vu verbalisé à de multiples reprises, comme d’autres établissements.

Une poignée de militants gays, Bernard Bousset (IDM), Alain Debrus (restaurateur), David Girard (Groupe David Girard), Jacky Fougeray (Groupe Illico), Dominik Le Fers, (animateur de prévention à AIDES), Gérard Vappereau (« Gai Pied »), est reçue au ministère de la Santé, en présence des autorités policières. Leur but : obtenir l’autorisation de mettre en place, sans craindre ni verbalisation, ni fermeture administrative, la distribution de préservatifs et de documents de prévention adaptés à la communauté homosexuelle. Au terme d’une réunion houleuse, est née l’idée de créer un syndicat regroupant les commerces gays pour maintenir la pression sur les pouvoirs publics jusqu’à ce que soit entendue l’urgence de la mise en place de la prévention dans les établissements gays.

Un an après, le 19 juin 1990, naissait le SNEG.

Après plus de deux ans de lutte commune avec les associations de prévention et grâce à Bernard Bousset, fondateur et président du SNEG jusqu’en 1999, une circulaire interministérielle est enfin signée le 18 mars 1992. C’est cette circulaire qui a permis de mettre en place la prévention que nous connaissons aujourd’hui encore, dans la communauté gay mais aussi au-delà.