Coronavirus : rencontre avec Alain Griset autour des discothèques
L'actu du CHRD — 16 décembre 2020
L’objectif de cette rencontre était de faire un état des lieux du secteur des discothèques.
Nous attendions une date de réouverture pour nos établissements, tout en sachant qu’il était difficile pour le Ministre Griset de se prononcer. Il a évoqué le souhait d’une reprise au mois de juin, en étant incapable de nous certifier une date au regard de l’incertitude sanitaire.
Nous avons évoqué la lenteur de traitement des dossiers avec les régions ainsi que des blocages inexplicables qui amènent les syndicats à devoir batailler pour trouver une issue favorable.
Bercy a précisé que deux secteurs étaient visés par des tentatives de fraudes massives, dont celui des discothèques. En effet, plus de 12 000 demandes ont été faites auprès des régions alors que nous avions annoncé entre 1 500 et 1 600 discothèques en France. Le système en faveur des discothèques ayant été tellement attractif que de nombreuses sociétés, n’étant pourtant pas des discothèques, ont cru pouvoir en bénéficier.
Le nouveau décret précisera que les frais fixes, les frais comptables et les fluides seront bien pris en charge.
Le ministre nous a clairement expliqué qu’il n’était pas question de supprimer les aides aux discothèques tant que celles-ci seront fermées.
A partir du 1er décembre (aides qui pourront être demandées à partir du 4 janvier 2021), les discothèques rejoignent le système qui avait été négocié à savoir le choix entre une aide de 10 000 € ou 20 % du chiffre d’affaires, calculé sur la base du même mois de l’année précédente (à partir de mars 2021, il s’agira bien entendu des chiffres de 2019 et non ceux de 2020 puisque nous étions fermés).
Pour les saisonniers ou ceux qui ne souhaitent pas prendre en compte le mois de décembre 2019, l’exploitant pourra alors décider de faire une moyenne de son chiffre annuel comme base de référence.
Nous travaillons avec le ministère pour trouver un système qui bénéficierait à tous ceux qui n’ont pas eu la chance d’ouvrir avant la fermeture du mois de mars et donc qui n’ont pas de chiffres d’affaires de référence.
Nous avons demandé une rétroactivité au 1er juillet 2020, afin de garantir une égalité de traitement au bout de 111 jours de fermeture. Or le ministre n’a pas souhaité accéder à cette demande, expliquant que ce n’était pas légalement possible. Nous avons alors proposé d’augmenter ce plafond à 40 % pour les discothèques à partir de 1er décembre pour corriger le déséquilibre des mois passés.
Le ministre a donné son accord pour examiner les cas particuliers, dont les charges fixes seraient supérieures malgré l’application de ces nouveaux systèmes, comme il a déjà prévu de le faire pour les bowlings et autres loisirs indoor.
Au sujet de l’exclusion des holdings, à partir du mois de décembre, il s’agit pour le ministre d’un non-sujet, car les holdings seront bien pris en compte par le nouveau système, en cumulant les chiffres d’affaires des sociétés-filles jusqu’à 1 million d’euros par mois.
Nous attendons toujours un système spécifique aux discothèques pour les congés payés, dont le nombre dépasse largement les 10 jours prévus pour les autres activités.
Nous tenons à rassurer tous les exploitants, précédemment exclus du volet 1 pour des questions de retraite ou d’indemnités journalières, qu’avec le prochain système de calcul, à partir du 1er décembre, il n’y aura plus de blocage pour l’accès à ce volet, ainsi ils y auront droit au même titre que les autres exploitants.
Nous avons abordé à nouveau le plan de restructuration et de transformation de nos établissements durement touchés par cette interminable fermeture. Le ministre s’est exprimé favorablement, à charge aux syndicats de faire des propositions.
En conclusion, cette réunion était un point d’étape, une clarification des sujets arbitrés par Matignon et Bercy, non de nouvelles annonces grandioses. Néanmoins, elle était nécessaire pour rassurer les professionnels du soutien d’un ministère envers une profession durement touchée, avec pour objectif d’aborder l’avenir de manière plus sereine.
Soyez rassurés, nous restons complètement mobilisés sur les divers sujets qui nous animent à savoir l’augmentation des aides pour notre secteur, la prise en charge dans son intégralité des congés payés et bien évidemment nos ouvertures (ou chaque exploitant aura le choix entre le maintien des aides et l’ouverture de son commerce).
Concernant le volet 2 (mois de septembre, octobre et novembre 2020), trois possibilités s’offrent à vous à ce jour :
- les exploitants qui dépassent 15 000 € de frais fixes, hors frais fluides, frais comptables et frais conseils, peuvent déjà faire la demande.
- les exploitants qui ne peuvent pas attendre peuvent faire la demande maintenant, sans mettre les frais fluides, les frais conseils et les frais comptables. Dans ce cas, il conviendra de faire une demande complémentaire à la sortie du décret rectificatif courant janvier 2021.
- les exploitants qui n’atteignent pas 15 000 euros de frais fixes (hors frais comptables, frais conseils et frais fluides), mais qui toutefois ont suffisamment de trésorerie pour faire face à leurs obligations, alors ils ont la possibilité d’attendre le décret rectificatif en janvier 2021 afin de faire une seule demande.
Nos équipes restent à votre disposition dans le traitement de vos dossiers et l’accompagnement dans les thèmes divers, tels que les refus de PGE, l’exclusion des dispositifs d’aides ou toutes autres interrogations liées à notre activité.