Alcool : effets seconds indésirables et progressifs
L'actu du CHRD — 25 juillet 2012Dans près de 30 % des accidents mortels sur route, on constate une alcoolémie supérieure aux normes admises, voire très au-dessus, chez les conducteurs impliqués. On estime que les premières perturbations sur le cerveau se font sentir dès 0,3 g d’alcool par litre dans le sang (soit 0,15 par litre d’air expiré) et deviennent sensibles à partir du taux limité légal de 0,5 g d’alcool par litre dans le sang (soit 0,25 par litre d’air expiré) où le risque est multiplié par deux. A 0,8 g (soit 0,4 g par litre d’air expiré), le risque es multiplié par 10. Au fur et à mesure que la consommation d’alcool augmente, on constate progressivement les effets suivants, notamment au volant :
– Sous évaluation du danger et transgression des interdits : vitesse accrue, doublement sans visibilité…
– Vigilance, réflexes et résistance à la fatigue diminués
– Coordination des mouvements perturbée
– Champ visuel modifié : rétréci, il diminue la perception des intersections, des reliefs, des distances
– Temps de réaction visuelle augmentée : durée de réaction plus long de moitié notamment pour les freinages en urgence
– Accroissement de l’éblouissement
– Conduite brusque
L’alcoolémie est maximale une heure après la consommation du denier verre si la boisson est prise au cours d’un repas, sous une demie heure si elle est consommée à jeun. Autant l’alcool gagne rapidement l’organisme, autant il s’élimine lentement : le taux baisse de 0,10 à 0,15 g par heure et aucune méthode ou recette de grand mère (bonbons mentholés, cachous, café salé, cuillerée d’huile, verre d’eau…) ne permet d’accélérer sa dissipation.