Assemblée plénière 2018 du Conseil de la Nuit

L'actu du CHRD — 26 décembre 2018

ConseildelaNuitdeParis
Peu de monde était présent à cette réunion qui chaque année, vient normalement présenter et conclure l’intégralité des sujets traités les douze  derniers mois par le Conseil de la Nuit. Qui plus est, la plénière s’est transformée en rapide exposé et thématique exclusive à sens unique.

En ouverture, Frédéric Hocquard, adjoint à la Maire de Paris chargé de la Vie nocturne a rapidement présenté les actions de la ville sur les sujets de la nuit :
ouverture des parcs et jardins
soutien de l’activité des cafés concerts avec le CNV (Centre National de la chanson, des Variétés et du jazz)
commissions de régulation des débits de boissons dans les arrondissements
etc…

Pour la Préfecture de Police (PP), le préfet, sous-directeur adjoint du cabinet, Matthieu Garrigue-Guyonnaud a rappelé les missions de la PP :
gérer les attentes de chacun : demande de tranquillité des riverains vs liberté du commerce par les exploitants sur fond de maintien de l’attractivité de la ville
veiller au respect de le réglementation : avec rigueur et discernement, veiller au respect de tous les textes (Code de la Santé Publique, Code de la Sécurité Intérieure, Décret Bruit…) sur les thèmes Qui nous concernent : nuisances sonores, stupéfiants, sécurité, agressions, hygiène…
défendre les initiatives de développement de la nuit en soutien avec la DTPP (Direction des Transports et de la Protection du Public)
assurer les missions de prévention : action des polices administratives autour de la sécurité, de l’accessibilité, de la santé…

La Préfecture de Police a profité de ce moment pour communiquer quelques chiffres :
8827 licences IV à Paris
232 fermetures administratives au 30 novembre 2018 (vs 210 sur 2017) dont principalement 48 pour travail dissimulé, 39 pour tapages, 38 pour vente illégale de tabac, majoritairement notifiées dans les 11è, 18è et 20è arrondissements
218 avertissements au 30 novembre 2018
171 rappels à la réglementation au 30novembre 2018

S’en est suivie une très rapide séance de questions en rafale (places de stationnement des taxis, soirées illégales, suivi des cafés concerts aux travaux subventionnés par le CNV) qui n’ont obtenu que des réponses brèves et sans débat.

L’assemblée s’est poursuivie sur le thème des discriminations et du harcèlement sexiste et sexuel la nuit. Après une introduction par Hélène Bidard, ajointe à la Maire de Paris, chargé de l’égalité hommes femmes et de la lutte contre les discriminations, ont été présentées les enquêtes sur le sujet de l’association Consentis (à lire ici), du Comité des Noctambules (à lire ici), du Conseil Parisien de la Jeunesse (à lire ici).

Cette dernière partie de l’assemblée présentée comme un échange, s’est en fait transformée en présentation exclusivement à charge avec pas moins de 3 associations ou groupes. 5 intervenants ont présenté des « enquêtes » orientées, peu représentatives, suivies de réactions en salles dans le même sens de la part d’autres associations, aux représentants limite caricaturaux au cours de très longues interventions. Ce n’est qu’à l’heure où la réunion était déjà sensée être terminée que les Organisations Professionnelles ont eu un rapide droit à la parole ! L’échange s’est transformé en réquisitoire et monologue, les organisations professionnelles n’ayant pas été invitées à participer à l’échange introductif. Notre présence aurait pu permettre d’évoquer notamment les bonnes pratiques déjà mises en place dans certaines établissements ou encore d’évoquer la loi n° 2018-703 du 3 août 2018 renforçant la lutte contre les violences sexuelles et sexistes, loi qui concerne en effet les employeurs (tous secteurs d’activités confondus),  qui suppose des obligations en matière d’information et d’affichage, loi que nous ne sommes pas sans ignorer.

Dès le surlendemain de cette réunion, le SNEG & Co (le Collectif Action Nuits n’ayant pas unanimement souhaite réagir) a indiqué son mécontentement au cabinet de Frédéric Hocquard, nous attendons une réponse. Pour la suite, nous espérons un recentrage sur nos préoccupations et nos attentes ainsi qu’un partage du temps de parole. A toutes fins utiles, pour être constructif et non uniquement critique, nous avons indiqué être à disposition pour contribuer et être force de proposition sur le détail de l’ordre du jour préalablement établi.