Bière : la hausse des taxes se répercute

L'actu du CHRD — 1 février 2013

BiereLe 3 décembre 2012, malgré l’opposition des syndicats de professionnels du CHRD, le Parlement a décidé l’augmentation des droits d’accises des taxes prélevées sur la bière, entrée en vigueur au 1er janvier 2013. Cette mesure s’inscrit dans le cadre du PLFSS,  Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale. Concrètement, les gros brasseurs, ceux qui produisent plus de 200 000 hectolitres par an (Kronenbourg, Heineken, Inbev) sont assujettis à une hausse de 160 % sur ces droits d’accises. Un taux moindre est appliqué à leurs confrères sous ce seuil de production. Plus précisément encore, les taxes sur les boissons alcoolisées variant selon la taille du fabricant et le degré d’alcool, ces gros brasseurs étaient jusqu’alors taxés à 2,75 € par hectolitre et par degré. La taxation est désormais de 7,20 € par hectolitre. Ainsi, les droits d’accises d’une bière à 5° sont passés de 13,75 € à 36 € par hectolitre, soit 22,25 € d’augmentation pour 100 litres, soit encore 22,25 centimes d’euros par litre (source Quoi.info). Conséquence : depuis le début de cette année, les professionnels du secteur de la restauration constate une augmentation d’environ 5 %. Elle est pratiquée par les distributeurs qui eux-mêmes répercutent cette hausse sur le prix de vente que pratiquent en amont les brasseurs. Une majoration qui paraît toutefois excessive, même en tenant de l’augmentation du prix des céréales et de l’inflation enregistrée à 1,3 % en 2012, le taux de TVA étant lui maintenu à 19,6 %. Les débitants de boissons pourraient en conséquence à leur tour appliquer au client une hausse de 0,20 centimes par demi. Seulement, en cette période de crise, une telle décision impacterait le pouvoir d’achat du consommateur final et participerait par conséquent à la baisse des volumes de bières vendues dans le secteur. Pour éviter de nuire à l’ensemble de la filière, déjà en  déclin de 30 % sur les 30 dernières années, le SNEG et l’UMIH demandent aux brasseurs et à leurs distributeurs de reconsidérer l’augmentation pratiquée depuis le début de cette année.