Brésil : une discothèque prend feu

L'actu du CHRD — 28 janvier 2013

Le-Kiss-Santa-Maria-BresilDans la nuit du samedi 26 au dimanche 27 janvier 2013, dans la ville étudiante de Santa Maria au Brésil, des centaines de jeunes ont rejoint la discothèque Le Kiss. Sur scène lors d’une prestation, le chanteur d’un groupe allume un feu de Bengale. Les étincellent atteignent alors le plafond isolant en mousse qui immédiat, prend feu, dégageant une épaisse fumée noir très toxique. Certains se dirigent par erreur dans les toilettes pensant rejoindre la sortie de secours. D’autres qui se dirigent bel et bien vers cette sortie de secours, la trouvent pour partie verrouillée, inutilisable. Les derniers se précipitent vers l’entrée mais sont bloqués par les personnels de sécurité qui, avant de les laisser sortir, demande à ce que les clients règlent leur consommation. Piétinés dans l’affolement, intoxiqués par la fumée, l’incendie fait quelque 234 morts et 116 blessés dont 75 pour lesquels le pronostic vital est engagé. Un deuil municipal de trente jours et un deuil national de trois jours ont été déclarés. Deux membres du groupe ont été placés en garde à vue ainsi que les deux propriétaire du club. Outre qu’ils ne disposaient plus de licence depuis août 2012, les autorités les soupçonnent de dissimulation de preuves en l’absence des enregistrements des caméras de surveillance, des registres de caisse et d’avoir accueilli les étudiants en surcapacité. Leurs biens propres ont été gelés dans la perspective d’une indemnisation des familles des morts et des blessés.
Un tel fait divers fait prendre conscience du risque incendie dans une discothèque. Aussi contraignantes soient-elles, les réglementations appliquées en France, ont pour objectif, apparemment atteint, d’éviter ce type de drame.
D’ailleurs, suite à l’incendie du Kiss, le Brésil réagit. Plusieurs villes du pays dont Salvador de Bahia, Porto Alegre et sans doute d’autres à suivre  ont annoncé des contrôles renforcés dans les clubs, la ville de Manaus ayant déjà fermé une quinzaine de lieux dès le lundi 29 janvier. Pour apputer les propos de la présidente Dilma Roussef qui s’est engagée à ce que « jamais une telle tragédie ne se répètera ». Par ailleurs, à Brasilia, le Parlement réfléchit à une loi fédérale unique quand actuellement, chaque état administratif définissait ses propres réglementations.