Bureau de tabac : comment devenir buraliste ?

Fiches pratiques — 5 juillet 2012

On compte en France 34 000 buralistes et 10 millions de clients poussent chaque leur porte. La profession se décline en diverses variantes : 32 % de tabacs presse, 30 % de bars tabac, 27 % de bars tabac presse, 5 % de multiservices, 2 % de civettes. Réglementairement, n’est pas buraliste qui veut. Seuls les titulaires de la nationalité française et les ressortissants d’un Etat membre de l’Union Européenne sont admissibles à exercer cette profession. Le buraliste doit présenter des garanties d’honorabilité et de probité et posséder un casier judiciaire vierge au titre du bulletin n° 2 de celui-ci. En termes de statut, le débitant doit être une personne physique gérant de son exploitation individuelle ou une société en nom collectif dont tous les associés sont des personnes physiques. Son local commercial doit être agréé par les Douanes, il doit l’unique propriétaire de son fonds de commerce et ne pas gérer d’autre bureau de tabac. Une aucune formation de base est exigée avant l’ouverture et une formation continue est programmée tous les trois ans. La valeur du fonds de commerce d’un tabac se calcule non pas sur son chiffre d’affaires mais sur sa rentabilité exprimée par son EBE Excédent Brut d’Exploitation. Le tabac sec, celui qui vend exclusivement du tabac répond à une comptabilité simple et sa valeur est comprise entre trois et cinq fois son EBE selon son lieu d’implantation. Pour le tabac humide, celui qui fait aussi bar, les deux activités commerciales doivent être dissociée avant de calculer la valeur totale. Les plus modestes sont estimés à 150 000 euros, les plus importants peuvent grimper et même dépasser les 2 millions d’euros. Le stock du tabac est relativement coûteux, jusqu’à 100 000 euros, et suppose une trésorerie conséquente.