Condamné pour défendre une victime
L'actu du CHRD — 24 novembre 2014En mars 2013, lors d’une soirée, un client vient au secours d’une employée de la discothèque où il se trouve quand celle-ci est abusée sexuellement par un de ses collègues. Si une peine de quatre mois de prison avec sursis a été prononcée contre l’agresseur, le client a lui aussi été condamné à deux mois de prison avec sursis. Le tribunal le sanctionne pour avoir rendu deux coups à l’agresseur après que celui-ci lui en ai adressé un premier, jugeant sa réponse disproportionnée ! Le client a fait savoir son pourvoi en appel de l’intermédiaire de son avocat.
A la lecture de cette information, se pose une série de questions : à l’heure où il est reproché à des témoins d’agression, dans le métro de Lille notamment, de ne pas intervenir face à des agresseurs, comment la justice peut-elle ici sanctionner un client qui intervient en secours ? Qui a donc finalement autorité dans un établissement recevant du public quand son gérant ou son service de sécurité peuvent être sanctionnés eux aussi quand ils répliquent à un agresseur ou aussi, paradoxe ultime, quand il leur est au contraire, reproché de ne pas avoir répliqué à un agresseur ?