Conseil de la Nuit de Paris : le bilan 2017

L'actu du CHRD — 15 mars 2018

ConseildelaNuitdeParisDeux initiatives inédites ont été présentés en assemblée plénière de ce Conseil de la Nuit : l’APUR (Atelier Parisien d’Urbanisme) a travaillé à la réalisation d’une série de cartographies présentant notamment les établissements ouverts jusque 2 h et après 2 h, les zones de fréquentation et les dispositifs de régulation… un outil intéressant en termes de connaissance du tissu économique géographique.

D’autre part, la mairie a improvisé une présentation du SOCLE (Syndicat des Organisateurs Culturels Libres et Engagée), fédération d’organisateurs d’événements éphémères dans des lieux alternatifs. Souvent montrés du doigt par les professionnels de l’économie traditionnelle des bars et clubs, Frédéric Hocquard s’est lui-même porté garant du respect des obligations réglementaires, sociales ou encore fiscales de ces collectifs.

Concernant les Etablissements Recevant du Public et particulièrement les 8827 établissements à licence IV de la capitale, la Ville et la Préfecture de Police font état de quelques chiffres : 67 premières demandes d’autorisation et 330 renouvellements d’ouverture de nuit, mise en place de trois commissions de régulation des débits de boissons auxquelles participants les Organisations Professionnelles (5è, 10è et 11è arrondissements en attendant les 13è et 18è).

Sur le sujet de l’accompagnement des professionnels de la nuit, ont été évoqués le guide d’orientation réalisé à l’attention des exploitants et le travail encore en cours sur la mise en place d’un dispositif de formation inter-secteur des métiers de la nuit.

A propos de la sensibilisation des noctambules face aux incivilités, nuisances et autres conduites à risques pour eux-mêmes mais aussi pour les exploitants, il semble malheureusement que toutes les initiatives confondues ne suffiront jamais à endiguer l’événement incontrôlable qui finira un jour par atteindre l’établissement le plus exemplaire, lequel sera sanctionné par un avertissement ou une fermeture administrative.

Sur le bilan de 254 fermetures administratives en 2017 contre 225 en 2016, la représentante du nouveau sous-directeur de cabinet du Préfet de Police de Paris a réaffirmé que ces fermetures se limitaient à 60 pour le motif de tapage nocturne, une pondération qui pour autant n’atténue pas l’inquiétude des Organisations Professionnelles (lire ici).

Cette nouvelle assemblée plénière aura été comme les précédentes et certainement les suivantes, centrées sur les oppositions entre riverains et établissements, les premiers restants confinés dans leur radicalité alors que les seconds pour leur immense majorité sont aujourd’hui tenus par des exploitants formés, responsables et sous surveillance permanente et qui, pour autant ne peuvent être derrière chaque client !