Coronavirus : point hebdomadaire du 11 juin 2021

L'actu du CHRD — 14 juin 2021


Depuis mercredi 9 juin
, nous nous réjouissons de la réouverture des intérieurs des bars et des restaurants (type N), sous jauge de 50 % jusqu’au 30 juin, et de la totale exploitation des terrasses, sans jauge. A compter du 30 juin, l’exploitation se fera sans jauge, toujours sous protocole sanitaire dédié, les consommations restant interdites au bar, QR code ou cahier/fiche de rappel pour accès à l’intérieur.

Depuis mercredi 9 juin, nous nous réjouissons aussi de la réouverture des saunas assimilés salles de sport (type X), sous jauge de 50 % et de 35 % pour les équipements de type saunas, hammams, jacuzzis… jusqu’au 30 juin. A compter du 30 juin, l’exploitation se fera sans jauge et nous recommandons l’application du protocole sanitaire dédié aux bars et restaurants.

Nous portons à votre connaissance le décret qui présente toutes les dispositions relatives à cette épate 3 du déconfinement ce 9 juin.

Concernant les discothèques (type P), en déplacement dans le Vaucluse autour du secteur de la restauration, le Président de la République a annoncé mardi 8 la date du 21 juin pour, comme prévu, une clause de revoyure pour les discothèques (type P). Avant ce rendez-vous, les Organisations Professionnelles ont présenté hier jeudi 10 juin en conférence de presse le protocole sanitaire dédié à leur réouverture, alors qu’une date circule, sans confirmation officielle du Gouvernement : le vendredi 2 juillet. Les professionnels ont proposé, se calant sur la fin de couvre-feu, une réouverture dès la nuit du mercredi 30 juin, soit 48 h plus tôt, pour ne pas redémarrer l’activité en week-end, histoire de se remettre en jambes…

Une réouverture sous quelles conditions ?

A propos de jambes, la question demeure sur la fréquentation de la piste de danse. Les professionnels souhaitent préserver cet espace, à savoir ne pas  imposer le port du masque sur la piste de danse, les consommations sur la piste seraient interdites.

En revanche, le protocole sanitaire dédié, qui s’appliquerait jusqu’au 31 août, régulièrement rappelé au micro durant la nuit, prévoit le port du masque lors des déplacements et pour le passage des commandes au bar, bar où les consommations seraient interdites, sauf en position assise. Les consommations se feraient assis, à des tables de 6 personnes maximum.

Les systèmes de renouvellement d’air et de désenfumage fonctionneraient en permanence, à leur capacité maximale.

Surtout, l’entrée dans les établissements serait assujettie au passe sanitaire et/ou un autotest salivaire réalisé sur place. Mais en l’absence de personnel de santé sur place, comment garantir leur bonne réalisation et se prémunir des « faux négatifs » ? Ces autotests pourraient être récupérés auprès des stocks inutilisés de l’Education Nationale ou pris en charge, soit par le Gouvernement, soit par les exploitants.

Un QR code serait mis en place à l’entrée des établissements, un cahier de rappel pour les non-détenteurs de l’appli TousAntiCovid et un référent Covid serait désigné dans chaque établissement.

Enfin, la fréquentation serait soumise à jauges : en juillet, 65 % en intérieur et 1000 personnes maximum et 85 % en cas d’extérieurs et 3000 personnes maximum. En août, 85 % en intérieur et 1500 personnes maximum, plus de jauges en cas d’extérieurs et toujours 3000 personnes maximum. Jauge aussi pour les fumoirs : 25 % en juillet et 50 % en août.

Si ce protocole (certes un peu usine à gaz… mais c’est le prix de la réouverture) a reçu de Bercy, un accord de principe de la Cellule Interministérielle de Crise, il pourrait être soumis à des évolutions et le ministère de la Santé ne s’est pas encore positionné. Il faut attendre le rendez-vous du 21 juin pour une annonce officielle, puis la parution du décret qui s’y rapporterait.

Reste à étudier la situation de ceux qui ne pourraient ou ne voudraient pas rouvrir au regard du protocole sanitaire dédié et de son impact sur l’ambiance et surtout sur la rentabilité. Reste aussi à voir les dispositifs d’aide les concernant, aides qui ont été précédemment annonces jusque fin août, et ce qu’il en sera pour ceux qui rouvriraient mais viendraient à perdre encore une part significative de chiffre d’affaires… Les chiffres indiquent que sur 1600 discothèques enregistrées en mars 2020, 152 auraient déposé le bilan…

Si les clubs venaient à rouvrir le 30 juin, cette réouverture coïnciderait avec le début des soldes dans les commerces et boutiques (type M), soldes décalées du 30 juin pour coller à la fin de l’application des jauges et qui dureront 4 semaines.

L’autre nouvelle de la semaine c’est celle prise par Axa. L’assureur va débloquer 300 millions d’euros pour indemniser les 15 000 restaurateurs titulaires d’un contrat multirisque professionnelle aux clauses équivoques. Si Axa propose une indemnisation à ses 15 000 souscripteurs restaurateurs, la prime moyenne versée sera en moyenne de 20 000 €. Elle bénéficiera à tous, au-delà de seuls 1 500 qui avaient attaqué l’assureur en justice. Or, 20 000 € pour près de 10 mois de fermeture (mi-mars 2020 à début juin 2020 puis début novembre 2020 à mi-mai 2021), ce n’est pas une somme en rapport avec la réalité de la perte d’exploitation, l’enveloppe globale de 300 millions d’euros est insuffisante ! Malmenée dans les décisions de justice qui l’ont ultra majoritairement condamnée, et aussi pour corriger son image, Axa fait un geste pour l’ensemble de la profession mais demande en contrepartie que chacun renonce à tout recours ultérieur et annonce qu’à l’avenir, elle ne couvrira plu aucune pandémie. A chacun de faire son choix, la procédure amiable devrait être ouverte du 21 juin au 30 septembre et couvrira 15 % du chiffre d’affaires des périodes de confinement dans la limite des durées et montants prévus par les contrats.

Enfin, à tous, nous rappelons la formation Make it with Pride, formation gratuite proposée aux adhérents du SNEG & Co par des salariés de Facebook qui a pour objectif de soutenir les bars, restaurants, clubs, saunas et autres commerces LGBT pour leur réouverture. Webinar le mardi 22 juin de 14 h à 16 h.