Foxfire : very bad girls band

Laurent Cantet, le réalisateur de « Entre les murs » ce film documentaire sur l’école, signe une des premières sorties ciné de cette année 2013 : « Foxfire, confessions d’un gang de filles ». Loin de la France contemporaine de son précédent opus, il nous transporte cette fois au milieu des années 50 ans aux Etats-Unis, dans un quartier défavorisé. Là, une bande de filles se rallient en un club qu’elles baptisent Foxfire. Ensemble, à quatre puis jusqu’à tenter une vie en communauté autonome, elles font face à leurs ennemis : l’intolérance en général et en particulier le machisme, le consumérisme, les règles de la société dans son ensemble. Ce modèle anarchique, pour être séduisant en tant que concept, montrera rapidement ses limites et ses dérives…
Brillamment interprétée, cette immersion dans les fifties façon « Mad Men » version populaire, emporte le spectateur. On suit avec enthousiasme l’initiative de cette bande de filles avant de ressentir un profond malaise face à la tournure tragique que prend leur aventure. Malgré quelques longueurs inutiles, « Foxfire » se laisse voir sans déplaisir pendant 2 h 30, durant lesquelles l’ambiguïté d’amour féminines plane dans l’air sans jamais vraiment se concrétiser…
« Foxfire, confessions d’un gang de filles » de Laurent Cantet. En salles le mercredi 2 janvier 2013.