GHB GBL : les travaux en Préfecture de Police

L'actu du CHRD — 28 juin 2018

AfficheGHBGBLPPParisMi-mars 2018, à la suite d’incidents répétés dus au GHB/GBL depuis le mois de novembre précédent, les organisations professionnelles réunies dans le Collectif Action Nuit (CAN) alertaient les ministres de la Santé et de l’Intérieur et publiait un communiqué face aux risques sanitaires pour la premier et administratifs pour le second.

C’est à Paris, là où se sont déroulés les faits, que la réaction a été la plus rapide. Mobilisant un nombre important de services, la Préfecture de Police a reçu l’ensemble des acteurs concernés le lundi 16 avril (compte-rendu à lire ici). Puis, la MILDECA a réagi à son tour, convoquant une série de réunions pour débattre de la question au niveau national (lire ici).

En Préfecture de Police de Paris, au terme d’une réunion présidée par le préfet Michel Delpuech le lundi 16 avril 2018, il est décidé de constituer 3 Groupes de Travail (GT) :

  • GT1 : groupe Juridique. Supervisé par Antoine Guérin, directeur de la DTPP (Direction des Transports et de la Protection du Public). Définir et encadrer le cadre juridique des produits et leur apparition dans les établissements.
  • GT2 : groupe Professionnels. Supervisé par Matthieu Garrigue-Guyonnaud, sous-directeur du cabinet du Préfet. Renforcer le partenariat entre les services de sécurité et secours et les professionnels
  • GT3 : groupe Public. Supervisé par Mathieu Orsi, chargé de mission au cabinet du Préfet. Réfléchir à la mise en place d’actions de prévention à destination du grand public et des consommateurs.

Vous trouverez ici les comptes rendus des différentes réunions de ces 3 GT. Le SNEG & Co était présent à chacune d’entre elles, représenté par son président Olivier Robert, son administrateur Michel Mau et/ou son directeur exécutif Rémi Calmon :

Concrètement, il faudra du temps pour voir aboutir les pistes de travail apparues au sein du groupe Juridique : le classement du produit en tant que stupéfiant ou substance vénéneuse, sa limitation à l’usage industriel, la pénalisation de sa cession et de sa consommation, sa vente sur Internet, la mise en place sans risque de dispositifs de réductions des risques dans les établissements… toutes ces approches exigent des évolutions réglementaires ou législatives au niveau national comme au niveau européen. Nous vous en tiendrons informés. Toutefois, du point de vue des établissements, signalons que le signal d’alerte lancé par les Organisations Professionnelles a d’ores et déjà  été entendu. En effet, jusqu’ici, aucune sanction (avertissement ou fermeture administrative) n’a été prononcé contre un établissement ayant fait l’objet d’un traitement administratif par la police suite à des faits liés au GHB GBL.

Concernant les travaux du groupe Professionnels, les deux sessions de formation de Fêtez Clair ont connu un succès de participation et la reprise des interventions est prévue pour début 2019. En attendant le document officiel de la Préfecture dédié aux exploitants, les associations de prévention se sont d’ores et déjà mobilisées pour réaliser une série d’outils à leur disposition (lire ici). Nous vous tiendrons informés des avancées des autres pistes évoquées.

Enfin, le groupe Public a lui aussi d’ores et déjà activé la mobilisation des associations de prévention. Les Organisations Professionnelles vont relayer auprès des exploitants et par leur intermédiaire, auprès du grand public, les actions de communication : en attendant la newsletter, deux outils sous forme d’affiche et de flyer sont d’ores et déjà à disposition (lire ici).