Godemichets : menace d’interdiction

L'actu du CHRD — 1 septembre 2011

Connaissez-vous les phtalates ? Ce sont des additifs ayant pour vocation de développer la souplesse et la flexibilité des matériaux auxquels on les ajoute. On en trouve ainsi dans les objets en plastique, les produits de beauté, les parfums, les lessives, les peintures ou encore les jouets. Or, ces phtalates sont dangereux pour la santé nous dit-on, pouvant causer des dommages aux reins, au foie, au système reproductif, accroître le risque d’asthme, de cancer.

Dans un premier temps, l’Union Européenne a interdit les ventes de jouets pour enfants contenant des phtalates quand ceux-ci pouvaient être mis en bouche par ces « charmantes têtes blondes » car nous dit-on encore, les phtalates peuvent se détacher de l’objet qui les contient et pénétrer les muqueuses. Puis, dans un second temps, chez nous, nos députés ont approuvé une extension de cette interdiction à tous les produits contenant ces mêmes phtalates. Du coup, au-delà des jouets que les petits portent à leur bouche, l’interdiction pourrait bien viser aussi les jouets que des plus grands portent ailleurs occasionnant les mêmes risques dans ces autres muqueuses ! A savoir, les godemichets dont certains contiennent entre 24 et 51 % de phtalates, les vibromasseurs principalement, mais aussi les cockrings de plastique ou de caoutchouc !

A cette heure, les fabricants français et étrangers des innombrables produits incluant des phtalates jouent à fond la carte du lobby pour tenter de contourner la décision de l’Assemblée Nationale. Une fois encore, le principe de précaution fait des ravages, sans doute pour notre bien mais en fin de compte, il semblerait que tout finisse par nous faire du mal… Au demeurant, l’usage du godemichet, selon les règles de prévention, veut qu’on l’emballe d’un préservatif tant pour son usage personnel que pour celui de ses partenaires à raison d’un préservatif pour chaque partenaire. Par ailleurs, tous les godemichets ne contiennent pas phtalates mais bon nombre d’entre eux, notamment ceux fabriqués dans les pays émergeants ! Le SNEG suit ce dossier de très près et ne manquera pas de vous informer de ses suites.