Hommage à Michou

L'actu du CHRD — 27 janvier 2020

Mise en ligne du mardi 3 mars 2020 :
Finalement, le cabaret reste  ouvert. Il est repris par sa nièce, Catherine Catty, qui a veillé sur lui jusqu’à son décès. Celle-ci explique qu’après la révélation de son souhait dans son autobiographie, le personnel a écrit à Michou pour lui demander : ‘Mais nous, qu’est-ce qu’on devient ? » Dans une lettre du 25 juin 2019, Michou a répondu : « Eh bien, s’il y a une personne qui veut relever le défi, je lui souhaite bon courage ». Chez Michou va donc poursuivre sa longue aventure débutée en 1956.

Mise en ligne du 27 janvier 2020 :
De son vrai nom Michel Catty, Michou est né en 1931 à Amiens, comme Brigitte Macron qu’il recevait encore chez lui la semaine passée.

Débarqué à Paris en 1950, il installe son cabaret en lieu et place d’un restaurant, le Madame Untel.  Le 80 de la rue des Martyrs aura été pendant plus de soixante le lieu de toutes les fêtes, des plus selects comme son dernier anniversaire en juin dernier en présence de Jean-Paul Belmondo, Orlando, Charles Dumont, Fabienne Thibault, Hervé Vilard, Sandrine Bonnaire, Nana Mouskouri et Anny Duperey aux plus populaires comme celles où chaque mois, il invitait les « petites vieilles » du 18ème arrondissement.

Hospitalisé à l’hôpital de Saint-Mandé, Michou n’aura pas eu le bonheur de mourir chez lui à Montmartre mais dès hier, la célèbre butte résonnait de l’empreinte laissée par celui inspira à Jean Poiret le personnage de Zaza Napoli dans « La Cage aux Folles ». Garçon de café, vendeur de journaux à la criée, Michou était un autodidacte. De retour de Las Vegas, il avait adapté à Paris la formule du dîner spectacle servi puis animé par des transformistes baptisées « Les Michettes ». Le succès ne s’est jamais démenti avec une salle pleine tous les soirs et des réservations complètes plusieurs mois à l’avance.

Si ses volontés sont respectées, sa disparition sonne aussi celle de son célèbre cabaret, Michou ayant précisé dans son autobiographie « Michou : Prince Bleu de Montmartre » (éditions du Cherche Midi) qu’il souhaitait qu’à sa disparition, (son) cabaret ferme définitivement ses portes.