Homophobie : ce n’est pas fini

Communiqués 2009 — 14 mai 2009

Le SNEG manifeste sa vive émotion suite aux récentes agressions homophobe à l’encontre d’homosexuels.

Lundi 20 avril à 23 h 50, trois gays de 27 à 46 ans sont insultés puis violentés par une quinzaine de jeunes âgés de 17 à 21 ans, en plein cœur de Paris, au sortir du Marais, devant la mairie du 3è arrondissement où ils ont l’habitude de se réunir.
Le SNEG fait part de son soutien aux victimes et demande aux autorités de veiller à l’aboutissement des démarches de police et de justice.

Mercredi 22 avril, deux hommes de 29 à 31 ans ont été interpellés, soupçonnés de vols et de violences sur sept homosexuels entre janvier et mars 2009. Ils repéraient leurs victimes sortant seules d’établissements gays et les suivaient jusqu’à leur domicile.
Le SNEG fait part de son soutien aux victimes et demande que soit retenu le caractère homophobe de ces agressions que nient les deux suspects. Par ailleurs, sans alarmer mais sans non plus sous estimer la dangerosité de certaines situations, le SNEG conseille aux exploitants d’établissements et à leur clientèle, la vigilance et la prudence nécessaires.

Samedi 25 avril à 0 h 30, l’exploitant et un client d’un bar gay de Laval ont été insultés et agressés par quatre jeunes de 25 à 28 ans revendiquant leur appartenance au Mouvement de la jeunesse catholique de France. Ceux-ci ont d’abord apposé des autocollants mentionnant « Non au mariage gay. Eutha Nazy », « Porno ras-le-bol » sur la vitrine de l’établissement. Alors qu’il intervenait, le patron des lieux s’est entendu adresser « Tu vas crever, sale pédé » avant de recevoir des coups d’une extrême violence supposant un jour d’ITT et quinze jours d’arrêt de travail. Bien qu’une plainte ait été déposée par l’exploitant et le client victime lui-même d’une coupure au nez, un simple rappel à la loi sera adressé aux agresseurs convoqués le 27 mai prochain.
Au regard des faits, le SNEG fait part de son soutien aux victimes et demande au Procureur de la République d’engager des poursuites pénales adaptées destinées à sanctionner les actes de violences homophobes commis en réunion et  à permettre une juste réparation du préjudice physique et moral de l’exploitant  et du client agressés.

Dans ce contexte de multiplication d’actes homophobes qui font craindre pour la sécurité des personnes, outre les efforts de prévention nécessaires, la réponse pénale portée par l’Etat  pour protéger les victimes est indispensable.

Contact : 01 44 59 81 01