La provoc fait recette
L'actu du CHRD — 13 janvier 2019Un restaurant baptisé « Corleone by Lucia Riina », fille du parrain de la mafia sicilienne Toto Riina qui a inspiré à Coppola le personnage de Vito Corleone pour « Le Parrain ; un club nommé « Medellin » dont le concept s’inspire du narcotrafiquant Pablo Escobar : la provoc serait-elle de mise dans le choix de ces deux établissements tous deux implantés dans le très chic 8ème arrondissement de Paris ? Toujours est-il que chacun semble surfer allègrement sur le buzz !
Pour le Corlone by Lucia Riina, la polémique est d’abord venue d’Italie : d’une part, le maire de Corleone s’est ému de voir associé le nom de sa ville à celui du mafieux ; d’autre part, l’ouverture du restaurant coïncide avec le vote de la « taxe Riina » par laquelle l’Italie réclame 2 millions d’euros aux descendants de Toto Riina au titre des frais engagés pour lui en prison. En France, certains ont soupçonné un blanchiment d’argent mais le lieu appartient en fait à Pascal Fratellini, par ailleurs patrons de clubs parisiens dont Le Whisper, Lucia Riina y est juste salariée. Pour calmer les esprits de part et d’autres des Alpes, le restaurant s’est juste appelé « Corleone ».
Au Medellin, Audren Dimitris, également patron du Key a opté pour une déco colombienne, des serveuses en gilets pare-balles et des épisodes de « Narcos » en boucle projetés sur moniteur… autant de référence au baron de la drogue dans les murs de l’ex Baron ! Pas du goût de tout le monde : les Colombiens de Paris réclament sa fermeture et la maire de l’arrondissement s’indigne. Pour apaiser les esprits, Audren Dimitris a rayé, de deux traits, le dessin portrait mural d’Escobar en ajoutant « Pablo no es la Colombia ».
Depuis novembre dernier, dates d’ouverture de ces deux établissements, les choses se sont calmées… en attendant le Ceaucescu Bar ou le Chicha Kadhafi…