L’édito : des projets au bout du tunnel

« Les moments de crise produisent un redoublement de vie chez les hommes » disait Châteaubriant. Une fois la crise passée, on pourrait espérer que les projets vont refleurir, redoubler d’inventivité et d’innovation.

Les projets ambitieux seront au rendez-vous. Notre vie sera décuplée et chacun d’entre nous aura envie, besoin de vivre une liberté de mouvement enfin retrouvée. Nous devons résister dans l’épreuve, attendre pour nous retrouver.

Face à la volonté des restaurateurs d’ouvrir illégalement ce lundi 1^er Février 2021, le premier ministre Jean Castex a annoncé, l’application d’une consigne de particulière fermeté contre ceux qui s’exonèrent des règles.

La colère des professionnels contre la fermeture des bars, restaurants, hôtels et discothèques n’est pas nouvelle et est légitime. Je la comprends aisément et suis solidaire.

Mais cette situation sanitaire ne doit pas nous amener à être des hors-la-loi, à ne pas respecter les règles que le gouvernement nous fixe. Elles ne sont pas évidentes à comprendre on le conçoit, elles sont contraignantes, injustes, irréalisables, inventées par des hommes et des femmes sans aucune connaissance de nos entreprises. Mais nous devons faire avec, et nous y résigner.

Déroger à la règle entraine automatiquement des sanctions significatives :

• 2 mois d’emprisonnement.
• Fermeture administrative entre 2 et 6 mois.
• Amende de 15 000 euros.
• Suspension des aides, chômage partiel, fond de solidarité.
• Amende aux clients présents de 135 euros.

Je ne suis pas sûr que nos affaires soient assez solides pour supporter cela ensuite.

Restons vigilants, solidaires, mais ne faisons pas n’importe quoi !

Comptez sur notre volonté d’être à vos côtés à tous moments mais dans la légalité et dans l’accomplissement de notre devoir de représentants syndicaux, à savoir vous apporter le plus d’aides financières possibles, et rouvrir au plus vite dans un contexte adapté.

Solidairement vôtre.

Olivier ROBERT
Président