L’édito : en mai, fais ce qu’il te plait, ou presque…

L'éditorial, Le SNEG — 27 mai 2019

Olivier20
Au pendant du mois d’avril « Ne te découvre pas d’un fil », l’adage du mois de mai « Fais ce qu’il te plait » ne concerne pas toujours que la météo ! Cette expression est très représentatrice de ce que les français pensent en milieu d’année.  Mai est un mois frappé de plaisirs avec ses ponts, mais c’est aussi un mois d’augmentations, de crises…

On commence le mois par s’offrir des fleurs, un brin de muguet le matin, mais dès l’après-midi, on manifestera parmi les traditionnels mouvements syndicaux,  voire on se fera « casser la gueule » dans une manifestation de gilets jaunes.

Le mois de mai est un mois où les jours s’allongent, où la météo devient souvent plus clémente. Là, apparaissent sur les quais ou dans les jardins, à Paris comme dans bien d’autres villes, une multitude de food trucks ou buvettes improvisés, non déclarés, qui détruisent votre joie du mois de mai : votre chiffre d’affaires qui devrait exploser ne décolle pas, tandis que toutes vos charges, elles, continuent à peser. On en vient à espérer septembre, que toute cette concurrence, souvent déloyale, disparaisse.

Mai est un mois aussi de révolution politique : mai 68, mai 81… En 2019, on nous annonce la démission de Theresa May, les élections européennes et la montée des mouvements extrémistes, le remaniement à venir du gouvernement, et toujours les gilets jaunes !

Mai c’est aussi le mois des ponts possible, l’occasion de partir en congés, à l’étranger de préférence, entraînant la désertion massive de nos terrasses. Faire le pont, ça a du bon mais avec notre calendrier, le pont de quelques jours se transforme en un viaduc de plusieurs semaines.

L’arrivée des beaux jours de mai annonce aussi le Festival de Cannes ou le tournoi de Roland Carros, gages de visibilité de la France à l’étranger,  faisant oublier les six mois de manifestations des gilets jaunes dans notre pays. Les touristes tentent de réapparaitre dans les hôtels en se jurant de faire leurs courses la semaine et de rester cloitrés dans leurs chambres le samedi.  Un directeur d’hôtel me faisait remarquer que tous les samedis, son room service avait augmenter de 40 % ces dix derniers mois !

Pour nos établissements LGBTI + , mai est le mois des casses têtes d’organisations des Gay Pride et le choix de sa plus belle tenue pour défiler entre syndicats et associations.  Je vous souhaite d’ailleurs à tous une très bonne gay Pride, partout en France. Elles sont le témoignage de notre visibilité et de notre combat contre l’homophobie toujours présente.

Bref, qu’on l’aime ou pas, mai reste un mois au contexte bien surprenant… Vivement Noël !!!

Olivier Robert
Président du SNEG & Co