L’édito : Incompréhension

Le SNEG — 6 octobre 2020

Lundi 5 octobre, 22 heures : de nombreux rideaux de fer s’abattent comme un couperet suite à la décision incompréhensible de notre Gouvernement. Les bars à licence IV, sans restauration, ne peuvent plus ouvrir pour une durée de 15 jours.

Réduire la définition des bars à une activité principale consistant à vendre des boissons alcoolisées et s’enivrer est très réducteur… Le lien de convivialité, de lien social sont bien vite oubliés. Accuser les bars d’être un facteur, pardon « LE » facteur de contamination est insoutenable…

Sur 387 clusters, 40 restaurants et 10 bars soit 7 % ! Cette profession doit-elle payer les pots cassés d’une politique de santé médiocre depuis des années ? En ayant les lits nécessaires en milieu hospitalier, aucune fermeture n’aurait été demandée. C’est pour endiguer le flux des hospitalisations que les bars ferment !

Cet été, la politique du Gouvernement, laissant aller et venir les français sans aucune restriction, aboutit à cette 2ème vague… L’assumera-t-il ?

Bien évidemment, le KBIS d’un bar est plus facile à trouver qu’une carte d’identité… A la fermeture des bars, le taux de demande de séjours sur Airbnb a augmenté d’une façon considérable pour investir de grandes surfaces. Les fêtes privées, les soirées, les apéros clandestins seront légions pendant cette période…

Les syndicats professionnels travaillent depuis des mois sur des protocoles sanitaires et ceux-ci étaient mis en place. En sera-t-il de même dans les appartements ? Cette décision n’a aucune logique…

L’ouverture des restaurants restent une bonne chose mais en pratique, l’abaissement du nombre de convives maximum à une même table à 6 devient problématique. Cette limitation pour des établissements déjà fragilisés par une baisse significative depuis plusieurs mois est incohérente et excessive au regard des regroupements privés laissés sans contrôle par ailleurs.

Le gouvernement a annoncé un chômage partiel sans décote soit à 100 % mais quid de l’exonération des charges, de la prise en charge des loyers et de la perte d’exploitation réclamé depuis le début par le SNEG & Co ?

Les professionnels se mobilisent, en créant des collectifs comme « Restons Ouverts » que le SNEG & CO accompagne. Des actions, partout en France, de nuit comme de jour, ont eu lieu et auront encore lieu pendant toute cette durée de fermeture…

Nous restons solidaires avec vous, disponibles, à vos côtés.

Belle journée morose…

Olivier ROBERT
Président du SNEG & CO