L’édito : le mot « disparition » a tous les sens

A la une, L'éditorial — 13 juillet 2022


Le mot « disparition » a plusieurs sens et s’emploie aujourd’hui pour de multitudes sujets :

« Disparition » sur les plateaux TV du Covid mais il rode toujours et s’accroit de jours en jours pour revenir certainement encore plus fort en septembre une fois que les Français seront de retour de vacances et que les températures baisseront. La 7ème vague est bien là. Sans être Monsieur Soleil, il semble que le scénario se met en place peu à peu, avec des préconisations, avant les sanctions. On dira certainement que le Français n’écoute rien et on lui fera porter le chapeau pour l’augmentation de la pandémie en septembre !

« Disparition » de plusieurs personnages de la nuit parisienne, qui nous rend triste d’abord, qui affaiblit l’offre au fur et à mesure ensuite, et rend la nuit monotone pour finir…

« Disparition » de ce lieu mythique du paysage gay, avec la fermeture de l’Open Café, mené d’une main de fer par Bernard Bousset depuis 28 ans.

« Disparition » du Préfet de Police de Paris qui part à la retraite ! Ouf, ça c’est la bonne disparition ! Pour le remplacer, on parle de Laurent Nunes qui en a été directeur de cabinet entre 2012 et 2015. De mémoire, celui-ci était à l’écoute, en tout cas bien plus que le préfet Lallement ! Et pourquoi pas un Préfet de Police gay ? Nous resterons vigilants sur cette nomination, attachés au principe de la République et à l’équité pour tous.

« Disparition » de l’heure tardive pour la Marche des Fiertés sous arrêté de ce vieux Préfet qui part cultiver ses légumes… Certainement un dernier coup de couteau qu’il a voulu planter …Seulement, grâce à notre réseau, nous avons su lui résister et offrir à nos adhérents une extension d’horaire demandée directement par Matignon et le ministère de l’Intérieur.

« Disparition » des terrasses estivales de moins en moins présentes, sous l’impulsion des élus écologistes qui demandent une équité entre l’intérieur et l’extérieur du bar, la réduction de la durée de la saison… Par contre, pas de disparition des terrasses illégales qui fleurissent sans répression de la Police Municipale, voire un certain consentement, quand les autres, titulaires d’autorisations, se font verbaliser pour des balivernes. S’ils avaient envie de nous répondre sur ces sujets, nous avons interrogé les services adjoints de la Mairie et la Police Municipale. Mais à ce jour, c’est silence radio ! « Disparition » des élus ?

« Disparition » de notre pouvoir d’achat et des mesures prises pour les salariés mais quid du fonctionnement des entreprises, de leur trésorerie déjà affaiblie par le remboursement du PGE depuis le mois de juin. Concernant les régimes de mutuelle, certains préconisent une augmentation de la part employeur et en conséquence, une réduction de la part des salariés. A titre personnel, je n’y crois pas et j’ai voté contre cette mesure au sein d’une consultation engagée par notre syndicat associé UMIH. Car sur le terrain ? que je côtoie chaque jour et dans toute la France, ce n’est pas la préoccupation principale du salarié. Son premier souhait est la disparition de la coupure, un planning adapté à son temps de loisirs, un raccourci de sa semaine à 4 jours… En interrogeant mes propres équipes, le salaire vient en dernier… Ce sont les conditions de travail qui sont prioritaires. Qu’en pensez-vous ?

« Disparition » pour une multitude d’entreprises de cette aide tant vantée par l’Etat sur la consommation de l’énergie. Les clauses d’attribution sont tellement drastiques que personne ne pourra les toucher dans nos secteurs : consommer plus de 3 % de son CA de 2021 en dépenses d’énergie et avoir connu un doublement du prix d’achat ! Qui peut bien être concerné a part les secteurs de l’industrie ?

Bref, tout disparait au fur et à mesure, sauf votre syndicat, toujours plus vigilant pour vous défendre.

Je vous souhaite un bel été, une bonne saison.

Vivement septembre !

Olivier ROBERT
Président du SNEG & Co