L’édito : non au permis à points

L'éditorial — 23 avril 2021

Suite aux réunions ce début de semaine sur le nouveau règlement des terrasses, une proposition lors de la candidature de Madame Hidalgo avec « Paris en commun » a ressurgi, à savoir le permis à points pour les bars, les restaurants, les clubs… Le principe : si les établissements ne respectent pas les règles, ils perdront des points.

Je m’oppose fermement à ce projet qui consiste à donner, au même titre que le permis de conduire, un nombre de points aux établissements. Les mauvais élèves aux mauvais comportements vont voir leurs points fondre comme neige au soleil !

Cette proposition est évoquée à l’heure où on reparle des terrasses mais dans l’esprit des riverains, ce permis à points concerne tout l’établissement. Donc, si plus de points, c’est tout l’établissement qui ferme ! Mais pour combien de temps ? De combien de points dispose-t-il au départ ? Quel est le barème des retraits de points ? On ne peut approuver un projet dont on ne connaît pas les détails !

Les pressions de la Mairie et de la Préfecture de Police, l’épée de Damoclès qu’est la fermeture administrative qui nous menace en permanence est suffisante. Une nouvelle culture de la sanction est-elle nécessaire et d’ailleurs, est-elle légitime administrativement et juridiquement ?

Enfin, si nous devions être sanctionnés de points en moins pour une mauvaise gestion de nos établissements, une gestion irréprochable nous vaudra-t-elle des points supplémentaires, un bonus ? Ce serait légitime.

Et quelle sera la prochaine étape : un permis à points de bons citoyens, de bon voisins ?

Le SNEG & Co et moi-même resteront très vigilants sur cette proposition de la Mairie de Paris que soutiennent les riverains. Les professionnels seront-ils entendus au sortir d’une crise qui dure depuis plus d’un an ? Nous ne maquerons pas de vous tenir informer de cette situation.