L’édito : on nous prend pour qui ?

L'actu du CHRD, L'éditorial — 26 octobre 2020


38 départements de métropole rejoignent le dispositif du couvre-feu soit 54 départements et 46 millions de français ! La France ne s’est pas vue dans cette situation depuis la seconde guerre mondiale.

Alors oui, la France est en guerre, en guerre contre une pandémie, un virus qui s’attrape entre 21h et 6h du matin et seulement dans les bars et les salles de sport. Il ne s’attaque pas à la population des restaurants, des transports publiques, au bar de l’Assemblée Nationale, dans la rue ou dans les grands magasins.

Ce virus est tellement malin qu’il cible toutes les personnes qui se font tester, pour augmenter le nombre de contaminations ! C’est un peu comme le loto avec son slogan : « 100% des gagnants ont tenté leur chance ».

Les CHRD ne sont malheureusement pas applaudis à 20 heures alors que c’est notamment grâce à nous que les malades peuvent avoir des lits de réanimation !!  Les politiques de santé, différentes depuis des années, n’ont jamais pu endiguer, les réclamations du personnel soignant.

Alors, on prend les plus faciles à fermer, sans contrepartie, sans rien leur demander, avec une iniquité sans nom, instaurant une concurrence déloyale sans commune mesure.

L’application TousAntiCovid, les gestes barrière, la distanciation sociale, le télétravail, les réunions ou repas à 6 max sont les mesures pour éviter le confinement national ou local.

Mais de qui se moque-t-on ? Depuis 8 mois que nous les appliquons, les taux de contamination s’envolent…

Nos politiques sont débordés, en constante contradiction, sans attendre les éventuelles retombées de leurs actions… Les justificatifs de déplacement refont leurs apparitions, comme si se déplacer la nuit était plus dangereux que prendre le métro aux heures de pointe.

Autres professions touchées par ces mesures : les saunas, les salles de sport. Leurs situations sont particulières car leur vocation même est de permettre le contact dans un contexte contradictoire qui les interdit.

Pourtant dans certaines villes, les autorités félicitent les mesures sanitaires de ces établissements. A ne plus rien comprendre mais ravi que les autorités prennent conscience du travail de prévention et de procédures que nous avons mis en place.

Pour les bars, le décret de compétence nationale prévoit le maintien de la fermeture des bars. Pour lutter contre cette inégalité de traitement entre bars et bars/restaurants, il faudrait attaquer, devant le Conseil d’Etat.

Le SNEG & Co y réfléchit, mais pour commencer, nous avons adressé un recours gracieux au Premier ministre (copies au Président, aux ministres de l’Intérieur, de la Santé, de l’Economie, des PME, du Tourisme), l’invitant à réexaminer le bien-fondé des dispositions du décret. A ce jour, notre recours est resté sans retour !

Nous nous battons pour sauver vos entreprises chaque jour, partout en France.

Nous vous remercions de votre fidélité au SNEG & Co et des dons que nous recevons pour le travail réalisé.

Olivier Robert
Président du SNEG & CO