L’édito : une année de plus ?

L'éditorial — 6 janvier 2022

En relisant mon édito de janvier 2021, où mon propos était de dire adieu à cette année cauchemardesque 2020, celui de cette année sera de dire au revoir à 2021 en souhaitant que 2022 sera plus prospère…

C’est vrai que depuis un an, les choses ont changé : l’évolution du vaccin sur une population vaccinées à plus de 90 % a modifié la donne, mais qu’en est-il pour notre secteur d’activité ?

Les discothèques, après avoir ouvertes, sont à nouveau fermées. Les bars et restaurants dansants ne sont plus festifs, et consommer « assis » fait chuter nos chiffres d’affaires à plus de 50 %.

Alors non, « la vie d’avant » tant espérée aux vœux de 2021 n’est toujours pas là… ! Quand reviendra-t-elle ?

Les gouvernants nous ont promis une vie meilleure avec ce vaccin pour notre profession. Mais la réalité en est tout autre. En interdisant les établissements d’ouvrir toute la nuit le soir du 31 décembre, les préfets de très nombreux départements ont encore un peu plus enfoncés l’aiguille où ça fait mal. Prendre un arrêté en sous 24 ou 48 heures pour saccager cette fête a été un coup de massue. Comment peut-on expliquer ces décision de tous ces préfets alors que le Premier ministre avait indiqué en conférence de presse au soir du 27 décembre : « Ne vous inquiétez pas pour votre Réveillon ». A croire que ces fonctionnaires n’ont jamais quitté leurs bureaux de leurs vies, ni gérer des entreprises dignes de ce nom. « Réservation, commande, achat, personnel, stock, perte » ne sont pas des mots communs pour eux, ils toucheront leur salaire mirobolant en fin de mois, quoi qu’il arrive, quand un seul arrêté de leur part risque de mettre à mort une entreprise…

Alors ne vous inquiétez pas, l’Etat va vous aider ! Certes, de nouvelles mesures vont apparaître mais attention, elles ne seront pas applicables à toutes entreprises, car trop contraignantes, avec toujours un alinéa qui ne correspond pas… Rendre éligibles les entreprises qui perdent plus de 50 % de chiffre d’affaires c’est bien, mais comment fait-on pour les autres, celles qui perdent « seulement » 30 ou 35 %, toutes ces recettes qui devaient qui servir à rembourser leurs prêts ! Pas de doute, comme l’a confirmé le Gouvernement, nous sommes très loin « du quoi qu’il en coûte » !!!

Les mots tant redoutés de « chômage », « faillite », « liquidation » de 2021 risquent de jaillir. Déjà, l’Urssaf envoie aux entreprises un échéancier allant jusqu’en 2024 pour payer les charges de notre période de fermeture non prises en compte dans le chômage partiel !

Sous pression des syndicats, et notamment du SNEG & Co, des négociations sont en cours sur le report du délai du premier remboursement à fin 2022 et sur la durée d’étalement à 10 ans. Ce ne sera toutefois qu’au cas par cas, pas pour tous, et nos entreprises resteront très fragiles pendant toutes ces années à venir.

Être exploitant dans nos secteurs d’activités en 2022 est une angoisse permanente, alors que nous avions choisi ce métier pour donner du bonheur aux gens, faire travailler des équipes soudées, avoir un patrimoine à redistribuer… De quoi sera fait demain ? Nous ne le savons pas, mais nous devons toujours continuer à mener notre combat pour sauver ce qui nous reste.

Nos clubs sont fermés pour trois semaines de plus, nos bars et nos restaurants sont contraints pas de nombreuses restrictions, nos saunas, épargnés de toute fermeture grâce notamment à notre travail sont toutefois affectés par la morosité ambiante, nos boutiques souffrent elles aussi du contexte anxiogène suscité par les annonces à répétition, les débats interminables, les mesures incohérentes, les dispositifs contradictoires…

Soyez certains qu’avec Rémi Calmon, notre directeur exécutif, et les membres de notre nouveau Conseil d’Administration, nous entendons vous défendre encore et toujours et demeurer les garants du mieux-vivre de chaque entrepreneur, de chaque entreprise.

Mes pensées vont vers ceux et celles qui traversent la maladie, des épreuves personnelles ou professionnelles. Que chacun d’entre nous contribue à les préserver, à les aider comme nous essayons de le faire au SNEG & Co.

Je remercie sincèrement Rémi Calmon pour son travail dans cette nouvelle année compliquée, pour ses analyses, ses conseils et sa perspicacité dans les rédactions de ses points hebdomadaires chaque vendredi depuis presque deux ans.

Je vous souhaite, non pas une belle année, mais mes vœux les plus sincères 2022.

Olivier ROBERT
Président SNEG & Co