L’éditorial : une rentrée à deux niveaux

L'actu du CHRD, L'éditorial — 24 septembre 2018

AdmOlivierEditoSeptembre2018En espérant que vos vacances furent douces et reposantes, pensons maintenant à la rentrée.

Avec un climat favorable, la pleine saison a été plutôt bonne pour nos établissements de bords de mer. De même pour une grande partie de nos lieux qui, entre Coupe du Monde de football, Fête de la Musique et Gay Pride ont été ravis de leur été dès ses premiers jours, la capitale ayant quant à elle profité en plus d’un événement unique, les Gay Games. A propos de la Coupe du Monde de football, les chiffres rivalisent entre eux : de 5 à 10 % de plus que l’Euro 2016, de20 à 40 % de fréquentation en plus les soirs de matchs, une semaine de recette en une soirée… les commentateurs se sont affolés, victoire de la France oblige ! Comme quoi le sport est porteur, les Gay Games ont eux aussi embelli l’été des commerçants : 10 317 sportifs participants dont 29 % d’européens et 38 % de nord-américains ont foulé lé pavé parisien de nuit aussi, 54 000 personnes ont visité l village sur la place de l’Hôtel de Ville, sans compter tous les curieux et autres visiteurs qui ont permis la première quinzaine d’août, une fréquentation rarement vue en été à Paris dans les établissements LGBT. Ceux qui ne se sont pas inscrits dans les partenariats proposés pour les Gay Games par le SNEG & Co auront profité de cette manne sans soutenir un événement sportif mais aussi militant : chacun sa conscience…

Mais l’été a eu aussi son lot d’événements honteux : manifestation contre la dépénalisation de l’homosexualité et l’égalité homme-femme en Tunisie, une prostituée transgenre sauvagement assassinée dans le bois de Boulogne ou encore ce médecin qui propose une guérison par médicament pour l’homosexualité… Le monde a tourné à une vitesse hors de raison ou tout du moins, pas la mienne !

Je reste toujours vigilant sur les mois d’été car souvent, nos gouvernants en profitent pour mettre en place leurs mesures pour la rentrée. Les administrations, garantes de leurs applications sont au garde à vous pour les mettre en application… Mais cette année, la rentrée fut plutôt calme et les mesures sorties étaient déjà connues.

Alors cherchant un sujet pour mon édito, je m’aperçois au détour d’une conversation nocturne que nous sommes tous à la recherche… de personnel. Comment avec 6 millions de demandeurs d’emploi, ne trouvons-nous pas à embaucher dans nos établissements ? Serions-nous une profession trop difficile, plus au goût des postulants ou les heures effectuées ne seraient-elles plus assez payées ?

Quand j’ai commencé dans le métier, il y a… quelques années à peine, mon seul désir était de trouver un emploi, de pouvoir me former, évoluer, apprendre. Aujourd’hui, les jeunes ne sont plus dans cet objectif.  100 000 offres d’emplois à pourvoir dans notre secteur et pas de candidats ! A moins de tomber sur la perle rare, à la moindre réflexion, l’employé prendra ses affaires et vous claquera la porte en plein service. Ou mieux encore,  il inventera un prétexte pour ne pas venir ou expliquer un retard : ma grand-mère  est morte, j’ai glissé dans ma baignoire, j’ai mal au dos , c’est la faute aux transports en commun…

Non, décidément, le monde de la restauration et des bars ne fait plus rêver. Les jeunes préfèrent s’amuser dans nos lieux festifs plutôt que d’y travailler ! On peut le comprendre mais c’est passer à côté de bien belles opportunités de carrière parfois. Et puis, poussé à son paroxysme, ce constat pourrait finalement entraîner nos lieux vers leur fermeture, que ce Soit pour y travailler comme pour s’y amuser !