Les aventures de Tintin : le secret de La Licorne

Films, Le SNEG vous recommande — 26 octobre 2011

Après une première adaptation cinématographique, loin d’être convaincante, en 1961, le légendaire reporter né sous le crayon d’Hergé revient sur grand écran sous la direction de Steven Spielberg. Ce dernier opte pour la « performance-capture », technique notamment utilisée pour le film « Avatar », plutôt que pour le jeu d’acteur et le résultat est, cette fois, plus que convaincant.
Ce n’est pas en fan inconditionnel de la bande dessinée que je me suis aventuré dans les salles, je n’ai donc pas la culture « tintinophile » nécessaire pour juger du respect du scénario par rapport à l’histoire originale.  Ou plutôt, les histoires pour être précis, puisque ce premier film d’une série de suites à venir, condense à lui seul trois aventures de Tintin : « Le secret de la licorne », « Le trésor de Rackham le Rouge » et « Le crabe aux pinces d’or ». Spielberg reste fidèle à lui-même pour nous offrir un divertissement visuel efficace, mené tambour battant et réussit le pari de dépoussiérer le mythe en lui donnant un rythme digne d’un « Indiana Jones ».
Après un générique hommage au style d’Hergé, intrigue et action sont judicieusement mêlés aux références multiples et aux nombreux clins d’oeil faits aux albums originaux, tout en gardant la personnalité de chacun des héros de cette aventure. Tintin garde toute sa perspicacité et son courage, le Capitaine Haddock reste fidèle à sa réputation d’alcoolique notoire et ne cesse de scander les noms d’oiseaux qui ont fait sa renommée, les maladroits Dupond et Dupont sont toujours d’aussi piètres enquêteurs et le fidèle Milou est toujours là pour sauver son maître des pires ennuis . Côté action, les non-initiés ne sont pas en reste avec notamment deux scènes spectaculaires : un évasion en haute mer à bord du bateau de Haddock et une course poursuite en side-car dans les rues d’une cité marocaine à flan de falaise. Les images sont sublimes et le rythme est digne des meilleurs films d’action live, avec néanmoins quelques extravagances que même les meilleurs cascadeurs ne se risqueraient pas à faire.
Même s’il s’agit de vrais acteurs et pas des moindres derrière les traits animés de ces héros emblématiques, il est difficile ici de juger un jeu d’acteur. On citera néanmoins les participations de Jamie Bell, inoubliable « Billy Eliott » ; Daniel Craig, dernier « James Bond » en date ; Andy Serkis, qui a fait de la « performance-capture » sa spécialité en jouant César dans « La planètes des singes : les origines », Gollum dans « Le seigneurs des anneaux » ou encore « King Kong ». Notons la participation, mineure pour ne pas dire furtive, de Gad Elmalehqui a droit à deux phrases à peine .
S’il est salué par les fidèles de la première heure du personnage de BD, le film n’en risque pas moins de séduire les moins adeptes. Les lignes directrices qui ont fait la renommé de Tintin sont conservées, dopées à l’action façon blockbuster américain. Le succès semble être au rendez-vous et les suites ne manqueront d’attirer de plus en plus de fans du reporter à la houppette.
« Les aventures de Tintin : le secret de La Licorne » de Steven Spielberg. En salles le 26 octobre 2011.
Pour le SNEG, Duarte http://duartelittle.skyrock.com