Lille : SNEG & Co et UMIH font appel

L'actu du CHRD — 28 septembre 2015

Le SNEG & Co et l’UMIH font appel devant la Cour d’Appel Administrative de Douai de la décision rendue en juillet dernier par le Tribunal Administratif de Lille.

Pour rappel, le 31 décembre 2014, la mairie de Lille avait mis fin à la dérogation dont bénéficiaient 96 bars pour ouvrir jusqu’à 3 heures de matin au lieu de 1 heure en se fondant sur la prévention du tapage et de l’ivresse publique. L’UMIH Nord-Pas-de-Calais et le SNEG & Co, qui avaient attaqué cet arrêté devant le tribunal administratif de Lille, s’étaient vus déboutés le 23 juillet. Le jugement ne portait pas sur le fond puisque le tribunal avait simplement estimé que les deux organisations n’étaient pas fondées à agir. « C’est dans l’objet même d’un syndicat d’agir en justice dans ce genre de cas », rétorque Thierry Grégoire, président de l’UMIH Nord Pas-de-Calais lors de la conférence de presse qu’il a donnée à Lille le 22 septembre avec Gérard Siad, président du SNEG & Co.

« Sur le fond, nous contestons toujours la mesure prise unilatéralement par la municipalité et nous espérons bien la faire annuler. Madame Aubry accuse les bars de nuit d’être responsables de cas d’ivresse publique manifeste et de tapage nuisant à la tranquillité des riverains. Mais elle ne fait rien contre la vente nocturne d’alcool dans les supérettes. Dans nos établissements, les soirées sont encadrées pour éviter tout débordement. Vouloir lutter contre l’alcoolisation sur la voie publique en mettant les clients dehors, c’est au contraire aggraver le problème ».

Thierry Grégoire et Gérard Siad voient aussi leur position confortée avec l’application de l’arrêté municipal depuis neuf mois. « On n’a pas vu l’alcoolisation de rue se réduire. C’est bien la preuve d’une erreur manifeste d’appréciation de la mairie. L’activité des bars a reculé de 35 % et 30 emplois ont été perdus. C’est bien une décision irresponsable, surtout dans une ville où on veut créer de l’attractivité », conclut Thierry Grégoire.

Pour en savoir plus regarder le reportage d’Elsa Théry « Le dessous des bars » en cliquant ici.