Maison de retraite LBGT : l’arlésienne

L'actu du CHRD — 29 décembre 2011

Depuis des années, on entend parler de la création de maisons de retraite pour les gays et les lesbiennes. Derrière le postulat visant à solutionner l’hébergement d’une population vieillissante qui n’aura peut-être pas envie de retourner dans le placard à l’automne de sa vie, certains y voient aussi un marché fructueux. Pour l’heure en tout cas, pas grand-chose de concret à l’horizon en Europe. En France, sur plus de 10 000 maisons de retraite, aucune n’affiche une mention même limitée au gay-friendly. A Schoten, en Belgique, la maison de repos Johanna, dont les tarifs étaient extrêmement élevés, a mis le clé sous la porte après s’être révélée économiquement non viable. En Espagne, à Torremolinos, non loin de Malaga, le lieu appelé maison de retraite est en réalité une résidence cossue de copropriétaires avec des services dont un centre d’assistance médicalisée. Qui plus est, les prix des appartements ne sont pas des plus abordables, il faut compter entre 130 000 et 312 000 euros. L’Allemagne à, de son côté, connu quelques projets avortés : en 2006, la maison de retraite Asta-Nielsen à Berlin, devait réserver un de ses étages aux gays et lesbiennes avec cinq chambres doubles pour accueillir des couples mais le projet n’a jamais vu le jour. De même en 2007 pour le projet Beginenhof, dédié aux lesbiennes, structure d’ habitat communautaire constituée d’appartements individuels. Finalement,  en 2012 Berlin s’apprête à accueillir la Maison de la Diversité, mixte comme son nom l’indique, où 24 appartements seront réservés en priorité aux homosexuels. 180 personnes ont déposé une réservation, autant dire qu’il n’y aura pas de place pour tout le monde…