Marche des Fiertés Paris 2016 : face à la menace terroriste, le Préfet de Police de Paris refuse les dérogations d’ouverture tardive

Communiqués 2016, L'actu du CHRD — 1 juillet 2016

MarchedesFiertes2016Comme chaque année, le SNEG & Co a posé une demande de dérogation d’ouverture tardive auprès de la Préfecture de Police de Paris pour tous les établissements adhérents ne disposant pas d’autorisation de nuit pour la nuit du samedi 2 au dimanche 3 juillet, date de la Marche des Fiertés 2016. Notre courrier a été adressé le 2 juin, listant 31 établissements sur l’ensemble de Paris.

En date du jeudi 30 juin 2016 au matin, la Préfecture de Police a émis par courrier un avis défavorable à notre demande pour l’ensemble des établissements, invoquant la simultanéité d’événements d’ampleur dans la capitale, le climat social tendu mais surtout la menace terroriste et plus particulièrement, le contexte de l’après Orlando justifiant la plus grande prudence pour assurer la sûreté et la sécurité des établissements LGBT et de leurs clientèles.

En responsabilité, cette décision peut être entendue, ce dont a témoigné le SNEG & Co dès une première réunion le 30 juin dans l’après-midi. Toutefois, en présence des polices judiciaire et d’arrondissements et devant un certain nombre d’adhérents, le SNEG & Co a fait valoir son mécontentement face à une décision qui, au-delà de sa justification, limite le cadre d’exploitation de ses établissements le jour de la célébration de son événement annuel.

Dans l’urgence, une négociation s’est entamée entre la Préfecture et nous, à l’image de celle qui s’est déroulée entre l’Inter-LGBT et l’autorité de police pour le parcours de la Marche de samedi après-midi.

Reçus en urgence par le cabinet du Préfet de Police ce vendredi 1er juillet, veille de la Marche des Fiertés, Gérard Siad et Rémi Calmon, président et directeur exécutif du SNEG & Co, ont fait valoir que fermer à 2 h du matin les établissements ne disposant pas de l’autorisation de nuit supposerait une clientèle en nombre supplémentaire aux abords et à l’intérieur des seuls établissements  poursuivant leur activité au-delà de 2 h du matin,  phénomène de regroupement que redoute la Préfecture. Par ailleurs, le SNEG & Co a proposé de réduire de moitié sa liste de demande de dérogation d’ouverture tardive, la limitant aux seuls débits de boissons de licence IV sans restauration, la plupart situés dans une zone concentrée au centre de Paris Rive Droite qui serait pour partie piétonnisée pour améliorer le dispositif de sécurité. Au sortir de la réunion, les interlocuteurs de la Préfecture de Police, très à l’écoute, ont décidé de plaider ce dispositif auprès du Préfet de Police de Paris.

Cette fin d’après-midi de vendredi 1er juillet, le Préfet de Police a finalement rendu son avis définitif : les établissements ne disposant pas d’autorisation de nuit ne disposent pas de dérogation d’ouverture exceptionnelle et doivent fermer à 2 h du matin.

Le SNEG & Co a défendu au mieux et jusqu’au bout l’intérêt de ses adhérents et regrette cette décision au terme de la négociation entreprise avec le Préfet de Police qui justifie ce refus exceptionnel par le risque aggravé de la menace terroriste.

Vous trouverez ci-joint le courrier de la Préfecture de Police et nous demeurons à votre disposition sur contact@snegandco.fr et au 01 44 94 19 89 pour évoquer de vive voix cette situation.

Veuillez croire, cher adhérent, en l’assurance de nos sentiments dévoués.

Confraternellement.

SNEG & Co