Pourquoi dit-on… « Passer une nuit blanche » ?

L'actu du CHRD — 15 février 2018

Pointdinterrogation
Au lendemain d’une soirée de fête passée à boire, après avoir très peu (ou pas) dormi, on dit à ses amis : « J’ai passé une nuit blanche ». Les insomniaques aussi emploient cette expression pour n’avoir pas fermé l’oeil de la nuit mais eux tournaient sans cesse dans leur lit tandis que vous vous agitiez sur le dance-floor. Alors, du fêtard ou de l’insomniaque, à qui doit-on l’expression « passer une nuit blanche » ?

Les deux, en fait. Première explication : une nuit sans sommeil est qualifiée de blanche car si l’obscurité favorise le sommeil, la lumière blanche en signifie la privation. La seconde explication nous ramène au Moyen-Âge et à ses chevaliers. La veille de leur adoubement, ceux-ci devaient revêtir une longue robe blanche symbole de leur prochain sacre, ils avaient ordre de ne pas dormir et de se consacrer à la prière.

En 2018, sans tourner dans son lit, sans faire ses prières, une bonne nuit blanche, c’est une nuit où on aura fait la fête. A bon entendeur… !