Premier procès pour homophobie d’un homme politique

Communiqués 2005 — 13 décembre 2005

Aujourd’hui aura lieu, au Tribunal Correctionnel de Lille à partir de 13h30, la première audience sur le fond dans le procès intenté pour homophobie à Christian Vanneste, député UMP du Nord, et dans lequel Act Up-Paris, le SNEG et SOS-Homophobie se sont portés partie civile.

Christian Vanneste a affirmé dans la Voix du Nord le 26 janvier 2005 que « l’homosexualité est inférieure à l’hétérosexualité. Si on la poussait à l’universel, ce serait dangereux pour l’humanité (…) ». L’action en justice concerne ces déclarations. Les propos qu’il a tenu le 7 décembre 2004 à l’Assemblée Nationale (« le comportement homosexuel est une menace pour la survie de l’humanité ») ne peuvent pas faire l’objet de poursuites.

Nicolas Sarkozy a jugé ces propos  » inadmissibles  » et  » intolérables  » mais continue de les admettre et de les tolérer en refusant d’exclure Christian Vanneste de l’UMP comme il s’était engagé à le faire en cas de récidive or il y a eu récidive. Si l’intolérable peut être toléré au sein de l’UMP, nous espérons que cela ne soit pas le cas du point de vue de la justice.

Ces discours doivent être combattus parce qu’ils inspirent et légitiment les crimes à notre encontre, ils sont également responsables de la dépréciation de soi qui conduisent de nombreuxSES jeunes lesbiennes, gays, bis, trans à des comportements à risques : suicides et sexualités non protégées.

Contacts presses :

Act Up-Paris : Jérôme Martin / 06 84 47 20 92

SNEG : Rémi Calmon / 01 44 59 81 01

SOS-Homophobie : Jacques Lizé / 06 73 51 35 22