Quand la Mairie de Paris zappe le SNEG & Co…

Le SNEG — 4 juillet 2019

Le jeudi 13 juin 2019, un rendez-vous sous forme de déjeuner des « Acteurs de la nuit » en présence de la maire Anne Hidalgo était organisé à I’Hôtel de Ville. Planifié la veille de l’ouverture de la Quinzaine des Fiertés, le SNEG & Co n’a pas été convié. Deux de ses administrateurs étaient présents, mais invités comme personne physique, au titre de leur établissement, pas au titre de leur mandat au sein du SNEG & Co.

Etonné de n’être pas invité, nous avons questionné Frédéric Hocquard, maire adjoint chargé de la Vie nocturne pour connaître les raisons de l’absence d’invitation du SNEG & Co à ce rendez-vous et savoir si, aux yeux de la ville de Paris, le SNEG & Co compte ou non parmi les acteurs de la nuit parisienne ? Confirmant la tenue de ce déjeuner, l’adjoint nous a répondu : « Nous n’avons pas choisi d’inviter les organisations professionnelles en tant que telle (…) L’idée était plus que la maire rencontre des figures de la nuit qu’une réunion inter professionnelle ».

Cette réponse ne nous a pas convaincus, d’autant que des représentants d’autres syndicats, sans pour autant être des exploitants « figures de la nuit » étaient conviés à ce déjeuner. En revanche, dans sa réponse, il nous précise : « Nous avons dû faire des choix sur les invitations ». Donc acte : le SNEG & Co ne figurait donc pas parmi les invités privilégiés à un déjeuner des acteurs de la nuit autour d’Anne Hidalgo.

A Frédéric Hocquard et à Anne Hidalgo, le SNEG & Co a alors adressé un nouveau courrier. Dans celui-ci, nous rappelons de l’antériorité du SNEG & Co depuis 1990, le rappel de notre participation à toutes les réunions, formations, commissions et autres initiatives de la Mairie de Paris sur le champ de la vie nocturne depuis les Etats Généraux de la Nuit en 2010 et depuis l’installation du Conseil de la Nuit en 2014.

Nous évoquons aussi, libre de toute subvention, de toute accord de concession, les points de désaccord rencontrés ces derniers mois avec la Mairie de Paris, pour contester des décisions, des dysfonctionnements, des iniquités, pour faire valoir les intérêts de nos adhérents, jouant ainsi notre rôle de contre-pouvoir en qualité de syndicat.

Pour conclure, nous déduisons que c’est cette série d’oppositions, pourtant légitimes, qui explique notre absence d’invitation à ce rendez-vous, expliquons en prendre acte avant d’en informer nos adhérents et leurs clientèles, ce que nous faisons ici présentement. La seule réponse notre est venue du conseiller Culture et Patrimoine du cabinet d’Anne Hidalgo. Dans son courrier, celui-ci nous assure que « la Ville de Paris et la Maire connaissent votre implication en faveur des acteurs de la Vie nocturne » mais se perd en confusion dans l’explication première invoquée entre qualification d’acteurs de la nuit ou d’organisations syndicales.

Notre sentiment d’exclusion au motif de notre liberté de parole n’est donc pas dissipé. Comme nous y invite le courrier du cabinet, nous allons poursuivre nos échanges avec la Mairie sur les sujets qui nous intéressent, conscients des conséquences de nos prises de positions et vous ayant informés, en qualité d’adhérents, du contexte dans lequel nous nous trouvons au service des intérêts.

Nous regrettons d’avoir à poser ainsi les choses mais nous ne pouvons admettre d’être tant sollicité et participatif pour n’être pas ensuite considéré de manière juste et équitable.