Stimulants sexuels dits compléments alimentaires : mise en garde

Fiches pratiques — 16 septembre 2015

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Régulièrement, à titre individuel, le SNEG & Co est interrogé par des exploitants sur les produits dits « compléments alimentaires » vendus à la clientèle au titre de pilules érectiles.

Dans notre rapport moral 2014 présenté en Assemblée Générale aux adhérents en mai dernier, nous indiquions à ce sujet : « Si la question des poppers est stable depuis le dernier jugement du Conseil d’Etat en juin 2013, celle des compléments alimentaires, derrière l’intitulé duquel se cachent les pilules érectiles, devient de plus en plus fréquente… »

Si les deux produits, poppers et pilules érectiles, assurent une marge importante à chacun des acteurs de la chaîne commerciale (fabricants, grossistes, détaillants), leur situation n’est toutefois pas la même à ce jour.

En effet, tous les poppers sont de nouveau autorisés à la vente en France depuis 2013, le second recours déposé devant le Conseil d’Etat par le SNEG & Co notamment ayant abouti à l’annulation d’un arrêté de 2011, un premier recours avait permis l’annulation en 2009 d’une précédente tentative d’interdiction par un décret de 2007.

A l’inverse, le statut des pilules érectiles sous intitulé compléments alimentaires reste flou d’un point de vue juridique. Si lesdites pilules sont exclusivement à base de substances naturelles, rien ne s’opposerait à leur mise en vente. En revanche, si elles contiennent, même à faible dose, du sildénafil, la molécule active des produits type Viagra, Cialis ou encore Levitra, ou encore un dérivé  de celui-ci, leur commercialisation serait illégale car devrait répondre à une AMM (Autorisation de Mise sur le Marché) comme pour tout médicament. Or, ni les emballages, ni les éventuelles notices intérieures de ces pilules érectiles n’indiqueraient réellement leur composition.

Depuis l’apparition des pilules érectiles, qui correspond d’ailleurs à la seconde tentative d’interdiction des poppers c’est-à-dire fin 2011, l’information sur celles-ci manquent de clarté et, entre rumeurs et faits avérés, les saisies en douanes ou les contrôles en boutiques se multiplieraient. D’ailleurs, les principaux acteurs du marché, fabricants et grossistes, se sont progressivement retirés du marché, privant les détaillants de la diversité de l’offre.

En dépit de l’absence d’une interdiction officielle et bien que considérant l’intérêt commercial du produit, le SNEG & Co, au regard de l’incertitude sur le contenu exact de ces pilules érectiles et face aux informations selon lesquelles de  lourdes amendes sanctionneraient leur commercialisation, se doit de prévenir ses adhérents concernés du risque potentiel auquel ils s’exposeraient.

Chaque adhérent peut,  s’il le désire, contacter le SNEG & Co pour plus d’informations au 01 44 94 19 89.

Confraternellement.

SNEG & Co