Transformers : la saga

Films, Le SNEG vous recommande — 29 juin 2011

A l’occasion de la sortie de « Transformers 3 », retour sur la trilogie qui raconte la guerre entre les Autobots et les Decepticons.

Transformers
Le premier opus de la saga s’ingénie à poser les bases de la série et à expliquer l’arrivée des Transformers sur Terre. Mêlant action et narration, il trouve un juste équilibre entre effets spéciaux et intrigue sur fond de secret défense où l’existence des robots est connue depuis bien longtemps. Plutôt que de se lancer dans une stratégie purement militaire, le scénario implique un adolescent lambda, Sam Witwicky, dont l’ancêtre a un lien avec les robots extra-terrestres, ce qui donne une dimension plus humaine à l’histoire, à travers ce jeune héros qui n’a rien d’un Marines surentraîné, mais qui ne manque cependant pas de courage. On s’intéresse beaucoup à l’origine des robots, on installe un cadre et une action pour une série de suite, tout en prenant soin de développer l’intrigue propre du film dans la quête du Allspark, un cube qui a le pouvoir de donner vie aux Transformers. Entre combats dans le désert contre des Decepticons et destruction massive de Los Angeles, les scènes d’action sont tonitruantes et tiennent le spectateur en haleine. Les effets spéciaux sont exceptionnels et les détails des robots et de leurs transformations sont époustouflants,  particulièrement mis en avant dans des scènes d’action au ralenti. Ce premier épisode ne manquera pas de captiver les fans de SF et les grands enfants qui ont connu les figurines et le dessin animé à l’origine du film.

Transformers 2, la revanche
Là où le premier « Transformers » a su équilibrer l’action et le scénario, cette suite manque d’originalité en reprenant le concept du Allspark par l’intermédiaire d’un fragment et joue la surenchère d’action aux dépens d’une histoire qui peine à être captivante, tenant plus de la quête d’une « matrice » façon Indiana Jones que d’une réelle nouvelle histoire dont le but est surtout de ressusciter le méchant Megatron. Eh oui, faut bien que le gentil Optimus Prime ait quelqu’un contre qui se battre. Les scènes d’action sont omniprésentes, voire incessantes, rajoutant parfois au film quelques longueurs bien inutiles voire lassantes, bien que fort bien réalisées. Toujours dans la surenchère, on multiplie le nombre de robots dans les deux camps de manière inexpliquée : on ne sait pas d’où ils viennent, ni vraiment à quoi ils servent, ils font figures de seconds rôles et n’apportent rien à l’histoire si ce n’est une surdose d’effets spéciaux. On appréciera cependant les combats dans les magnifiques décors de l’Egypte avec ses pyramides qui réservent bien des surprises. Là où l’humour était parfois un peu lourd dans le premier, mais cependant supportable, il devient ici ridicule, voire grotesque, notamment par l’introduction de ces robots de seconds ordres et par le personnage de l’agent Simmons, qui vire au pathétique dans une pseudo-théorie de la conspiration poussée à l’extrême paranoïa. On aurait pu attendre mieux de cette franchise qu’une simple avalanche d’effets spéciaux et de démonstration de moyens, qui tentent de nous faire verser une larme en faisant mourir nos héros et en les ressuscitant par des procédés quelque peu fantasques.

Transformers 3, la face cachée de la lune
Retour aux sources et retour à l’originalité pour ce troisième épisode de la saga « Transformers ». On mise à nouveau sur un scénario convaincant et qui, l’image de « X-Men, le commencement », s’imbrique avec ingéniosité dans la réalité historique par l’implication de la mission Appollo 11 dans un secret d’état et la découverte d’une épave de vaisseau extra-terrestre sur la lune. On retrouve à nouveau notre jeune Sam, que les autorités tentent encore et toujours de mettre à l’écart de l’action, mais qui finit toujours par revenir à force d’entêtement et surtout parce qu’il a souvent des informations essentielles. Après une première partie essentiellement narrative, mais qui n’est pas dépourvue d’action pour autant, la deuxième partie fait la part belle aux effets spéciaux somptueux et calibrés, se passant en grande partie à Chicago qui devient le théâtre d’un combat entre humains, Autobots et Decepticons. On appréciera notamment cette longue scène dans une tour prise d’assaut par une sorte de robot-serpent qui semble en avoir après nos malheureux héros. Ce dernier opus de la saga, clôt brillamment cette première trilogie (il semblerait qu’une nouvelle soit à venir, avec un 4 déjà en projet) et rattrape la déception que fut le deuxième épisode.

Côté casting, plusieurs des acteurs apparaissent dans les trois épisodes : le rôle principal de Sam est tenu par le jeune Shia Labeouf qui fait ses premières armes dans un premier rôle après quelques seconds rôles dans des films tels que « Charlie’s angels 2 », « I-Robot » ou « Constantine »… Il incarne ici un jeune lycéen, intrépide et courageux, plaisant à suivre dans ses aventures qui ne manquent pas d’un certain humour grâce à lui. Josh Duhamel, surtout connu pour son rôle dans la série « Las Vegas », doit lui aussi sa première performance dans un blockbuster à « Transformers » où il campe un soldat, pour ne pas dire guerrier kamikaze, un vrai warrior qui le change de son rôle d’agent de sécurité de casino et qui est le mieux placé pour faire le lien entre Sam et les militaires. Megan Fox est la beauté plastique nécessaire à tout film du genre et même si elle ne joue pas mal, on ne peut pas dire non plus qu’elle brille par son interprétation. Elle sera remplacée dans le troisième épisode de cette trilogie par Rosie Huntington-Whiteley, égérie de la marque de lingerie Victoria’s Secret, autre beauté plastique qui aurait plus tendance à faire chavirer les cœurs qu’à émouvoir par son talent encore à prouver. Enfin, notons la participation au troisième épisode du Docteur Mamour de « Grey’s anatomy », alias Patrick Dempsey, qui fort de son succès dans ladite série, commence en plus à se faire remarquer au cinéma, avec des rôles dans « Il était une fois », « Le témoin amoureux » ou « Ecrire pour exister ». La franchise « Transformers » continue de séduire les fans du genre avec un nouvel épisode tonitruant, bien que semblant un peu long par moments, et n’est plus à comparer au dessin animé de notre enfance, car désormais bien plus orientée adultes.