Urgence attentat

Vendredi dernier, la France a relevé son niveau de sécurité Vigipirate à son niveau maximal : Urgence attentat. Cette décision est justifiée par l’attaque perpétrée à Arras au sein d’un établissement scolaire : un homme muni de deux couteaux, qui menace et qui tue !

Fanatisme religieux, radicalité islamiste, idéologie djihadiste… qu’importent les termes employés pour qualifier ces actes de terrorisme. Ce qui compte, c’est l’enjeu, à savoir la sécurité de la population, et en ce qui nous concerne, celle de notre public et clientèle. Or, quand les terroristes s’attaquent aux symboles, aux valeurs de liberté qui sont les nôtres, contraires à leur propre idéologie, comment ne pas imaginer que, un jour ou l’autre, ils pourraient s’en prendre à nos établissements, à nos publics ! L’attaque de la rave party non loin du kibboutz de Reïm ne fait-elle pas penser à notre Bataclan, quand les fanatiques se sont attaqués à un lieu de fête ? Le mode de vie LGBT ou libertin, qu’il est hors de question de renier pour autant, ne constitue-tu-t ’il pas un symbole idéal auquel s’en prendre ?

Tout ceci, sans créer de psychose, pour inviter nos établissements recevant du public, LGBT, libertins, simples fêtards ayant envie de s’amuser, se divertir, à renforcer eux aussi leurs dispositifs de sécurité.

On ne peut évidemment pas sécuriser une terrasse où les clients sont installés, quoique les agents de sécurité, les directeurs, les salariés… tous peuvent être interpellés pour leur proposer de faire preuve de plus d’attention sur les environs de leur établissement, sur les comportements inhabituels de certaines personnes, sur la présence de colis, bagages et autres sacs sans propriétaires.

Cette vigilance doit être renforcée pour l’accès à l’intérieur des établissements, restaurants, bars, clubs, saunas et tous types de commerces, surtout quand ils ont l’opportunité de disposer d’un service de sécurité.

Pour ce qui concerne les bars de rencontres, les saunas, dont la porte souvent discrète et confidentielle est généralement ouverte depuis l’intérieur après un coup de sonnette passée depuis l’extérieur, il convient d’être plus vigilant, soit au judas de la porte, soit en regardant la caméra de surveillance, avant d’ouvrir la porte de l’établissement.

Nous nous sommes rapprochés du ministère de l’Intérieur pour faire valoir notre préoccupation, avons demandé à être associé aux dispositifs de prévention et informé d’éventuelles menaces qui viendraient à se préciser, comme ce fut le cas en novembre 2015, au moment de l’attaque des terrasses et du Bataclan.

Une fois encore, nous ne souhaitons répandre la psychose, mais c’est notre rôle aussi d’anticiper et nous avons pensé qu’il nous revenait de vous adresser ce message, à vous exploitants, sans pour autant le communiquer de manière équivalente au public, à la clientèle. Si rien n’arrête ceux qui veulent répandre le mal et la terreur, faisons au moins en sorte de ne pas leur faciliter la tâche.

Vous trouverez ici :
– la Plaquette Vigipirate : numéros de téléphones d’urgence, comment réagir en cas d’attaque
– le Guide des bonnes pratiques pour la sûreté des espaces publics : en page 32, la sécurisation des hôtels et des restaurants ; en page 35, la sécurisation des lieux de vie nocturne