Variole du singe : informations et outils

A la une, Campagnes, Le SNEG — 8 novembre 2022

Actualisation au 8 novembre 2022 :
Ce jour, le dernier bilan de Santé Publique France indique l’épidémie de monkeypox est sous contrôle, avec 3 nouveaux cas dans la première semaine de novembre vs 300 cas par semaine au plus fort de l’épidémie dans le courant de l’été. Depuis mi-août, parmi la cohorte de 550 patients suivis parce que particulièrement exposés, aucun nouveau cas n’a été détecté.

Si la variole du singe n’est pas complètement éradiquée en France, les 135 000 doses de vaccins administrées entre juin et août ont permis de la maîtriser.

Les établissements, relais de prévention et d’information, dans la continuité de la mobilisation des acteurs de santé et des associations, ont joué leur rôle, avec raison et efficacité, dans cette indispensable mobilisation.

Actualisation au 20 septembre 2022 :
Le dernier bulletin de Santé Publique France fait état d’une baisse continue des contaminations. Après le pic constaté fin juin début juillet, le nombre de cas confirmés est à la baisse. Au 20 septembre, 3942 cas étaient recensés, 110 nouveaux cas la semaine précédente contre 350 cas chaque semaine à l’heure du pic de contamination.

La répartition territoriale s’articule ainsi : 61 % des cas en Ile-de-France suivie de l’Occitanie, PACA et Auvergne-Rhône-Alpes. Les hommes HSH représentent 97,7 % des cas, 2,1 % ayant nécessité une hospitalisation mais aucun décès n’est enregistré.

99 527 doses ont été administrées pour une population cible estimée à 250 000 personnes et les créneaux de disponibilité pour une première ou une deuxième dose sont désormais accessibles dans les centres de vaccination.

Les autorités invitent à la vaccination de toutes les personnes concernées pour mieux maîtriser l’épidémie. Une étude sera publiée prochainement sur l’efficacité du vaccin.

Dans le monde, 62 532 cas ont été recensés et 23 personnes sont décédées dont 3 en Europe. Les pays les plus touchés : USA 23 000 cas, Brésil 6 800 cas, Pérou 2091 cas.

Actualisation au 30 août 2022 :
Depuis fin mai, par prudence de très nombreux clients ont déserté les lieux de rencontres : saunas, sex clubs, sex bars… ont connu une importante, et pour certains inquiétante, baisse de fréquentation, pas seulement due à la canicule et à l’envie de rester en terrasses ou au frais chez soi. Dans l’immédiat, seule la vaccination peut apporter une réponse pour rassurer la population ciblée par la Haute Autorité de Santé : travailleurs du sexe et, nous concernant, les HSH multi-partenaires sans oublier les personnels de ces établissements.

Au 30 août, 3547 cas confirmés ont été détectés en France (41000 dans le monde) depuis le début de l’épidémie en date du 19 mai. 97 % concernent des HSH et 3 % ont été hospitalisés soit 68. 70000 doses ont été injectées sur les 140000 débloquées pour une population cible estimée à 250000 personnes.

219 centres ont été ouverts mais laissant apparaître une grande inégalité territoriale : pour 20 centres à Paris, 9 dans les Bouches-du-Rhône, 8 dans les Alpes-Maritimes, 21 départements n’en comptaient qu’1 généralement dans la ville préfecture, 17 aucun ! Pour pallier cette inégalité territoriale, le ministère de la Santé a lancé une expérimentation en pharmacie, mini expérimentation sur 15 jours, du 9 au 23 août, dans 5 officines réparties dans 3 régions : 2 en Ile-de-France, 2 en PACA (Marseille et Fréjus) 1 dans les Haut-de-France (Lille). Si elle a été jugée positive, malgré seulement une moyenne de 30 vaccinations par jour dans chaque officine, aucune suite n’a encore été décidée.

Inégalité territoriale, rythme encore insuffisant, un collectif d’associations de prévention, dont le SNEG & Co via son partenaire prévention l’ENIPSE, a demandé de renforcer le dispositif avant que l’épidémie soit hors de contrôle.

Actualisation au 5 août 2022 :
La Direction Générale de la Santé décide de ne plus pratiquer qu’une seule dose de vaccin pour se concentrer sur la primo vaccination de tous les publics cibles concernés. A ce jour, 20322 personnes ont été vaccinées. On recense 2422 cas confirmés.

Actualisation au 28 juillet 2022 :
On recense à ce jour 1835 cas en France dont 160 :0 en Ile-de-France. Dans cette même région la plus touchée, 1300 vaccinations ont été faites dans la semaine du 11 juillet, 2900 dans la semaine du 18, puis environ 1000 par jour depuis le lundi 25.
En France, 32000 doses ont été livrées pour le vaccin, 42000 doses sont destockées, à destination de 118 centres de vaccinations où 7000 personnes ont d’ores et déjà été vaccinées.

Actualisation au 26 juillet 2022 :
L’OMS Organisation Mondiale de la Santé a initié le niveau d’alerte maximale autour de la variole du singe. 17000 cas sont confirmés dans 74 pays dont 1567 cas en France.

En France, la HAS Haute Autorité de Santé préconise le remboursement du test de dépistage au monkeypox.

Le SNEG & Co et l’ENIPSE s’associent à Parissanssida pour la diffusion de 3 affiches d’information et prévention sur les thèmes :
-s’auto-checker
-se faire vacciner
-joindre le numéro vert
Ces 3 affiches sont à télécharger. Elles seront distribuées dans les jours à venir par l’ENIPSE.
Ces affiches sont à afficher dans vos établissements, à destination de votre clientèle et de vos salariés.

Un centre de vaccination a ouvert ce mardi 26 juillet à Paris : centre de santé Edison 44, rue Charles Moureu, Paris 13è. Tous les horaires ici.

La Mairie de Paris propose une information générale sous forme de FAQ.

Actualisation au 19 juillet 2022 :
Au 19 juillet, on recense 1453 cas confirmés en France, 15300 cas dans le monde dans 71 pays.

Santé Publique France a mis en place un numéro vert : 0 801 908 069 et propose une nouvelle affiche de prévention à diffuser dans vos établissements. Celle-ci propose des photos plus explicites de la manifestation de la maladie. Egalement nous vous communiquons sa lettre d’informations de juillet 2022.

Depuis la recommandation de la HAS, l’heure est à la vaccination pour les publics cibles désignés :
-les HSH et les personnes trans rapportant des partenaires sexuels multiples
-les personnes en situation de prostitution
-les professionnels des lieux de consommation sexuelle, quel que soit le statut de ces lieux
Aussi, nous vous communiquons ce lien pour trouver les lieux de vaccination partout en France.
Le contexte de cette vaccination n’est pas simple (nombreuses demandes, stock et acheminement des doses, lourdeur des protocoles – examen clinique, traçabilité… -, pénurie de personnel… mais les SMIT (Services des Maladies Infectieuses et Tropicales) et les CEGIDD (Centres gratuits d’information, de dépistage et de diagnostic) déploient des efforts exceptionnels pour vacciner le plus grand nombre dans les meilleurs délais.

Enfin, nous vous rappelons le lien d’informations générales de SexoSafe.

Actualisation au 5 juillet 2022 :
Ces derniers jours, les autorités sanitaires s’inquiètent fortement de l’augmentation rapide des cas de Monkeypox.

Au 5 juillet, 577 cas confirmés sont recensés dont 387 en Ile-de-France (contre 498 dont 299 en IDF au 28 juin).

A de rares exceptions près, les personnes infectées sont toutes des HSH (hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes) à partenaires multiples.

Les témoignages des patients Monkeypox évoquent la difficulté du parcours de soin, la douleur des symptômes, la dureté de l’isolement de 21 jours au moins.

Parallèlement, sur les réseaux sociaux, certains se déchaînent, sans surprise, en dénonçant les établissements de consommation sexuelle qui ne feraient rien ou pas assez face à cette nouvelle maladie.

Etant précisé que les contaminations ne se produisent pas exclusivement dans les établissements mais aussi dans le cadre privé (rencontres par réseaux, applications…), il est faux de dire que les établissements n’ont rien fait jusqu’à présent.

Depuis la fin mai, la campagne d’information de Santé Publique France y a été largement diffusée, relayée partout en France par le SNEG & Co et l’ENIPSE, et des flyers ont été distribués sur les parcours des Gay Pride ou Marches des Fiertés.

Aujourd’hui, face à l’urgence de la montée en puissance de l’épidémie, sans déni ni stigmatisation des lieux comme de leur clientèle, tous les établissements accueillant une population HSH, les lieux de sexe surtout mais aussi tous les autres, doivent se mobiliser encore et davantage à travers 3 dispositifs :

1 – Suivre une formation. L’ENIPSE, partenaire prévention du SNEG & Co, met en place, partout en France, une formation de 1 h spécifique au Monkeypox, réalisée en présentiel ou en visio, à destination des exploitants et de leurs salariés. Où que se situe votre établissement, prenez contact sur a.alexandre@enipse.fr

2 – Diffuser plus largement l’information. Une fois formés, les personnels des établissements pourront relayer l’information auprès de la clientèle. Les affiches Santé Publique France aux logos SNEG & Co et ENIPSE doivent être plus présentes à l’entrée et à l’intérieur et nous vous proposons une nouvelle campagne en plusieurs langues à destination des étrangers et de la clientèle touristique.
Affiche en français
Affiche en anglais
Affiche en espagnol
Affiche en portugais
Affiche en chinois
Affiche en arabe

3 – Vacciner la population à risque. La Haute Autorité de Santé (HAS) en plus de la vaccination en post-exposition autour d’un cas confirmé, a donné aujourd’hui son feu vert à la vaccination contre le Monkeypox en préexposition aux personnes les plus exposées au virus, sur la base du volontariat. Il s’agit :
-des HSH et des personnes trans rapportant des partenaires sexuels multiples
-des personnes en situation de prostitution
-des professionnels des lieux de consommation sexuelle, quel que soit le statut de ces lieux

Renseignements : Sida Info Service 0 800 840 800 (gratuit et confidentiel) ou sur le site de l’ARS de votre région. Exemple ici de l’ARS d’Ile-de-France.

En évoquant pour la première fois « les professionnels des lieux de consommation sexuelle », la HAS reconnait officiellement l’existence de ces lieux. Elle permet la vaccination de leurs effectifs alors qu’elle ne la prévoit pas pour les personnels de santé.

C’est pourquoi, avant que l’épidémie devienne incontrôlable et que des mesures plus radicales ne soient prises, ces établissements, leurs exploitants, leurs salariés, doivent devenir des relais de prévention pour ralentir la progression de cette épidémie, en passant par la formation, l’information et la vaccination de la population à risque.

Actualisation au 30 juin 2022 :
4500 cas confirmés en Europe soit 90 % des cas confirmés dans le monde.
498 cas confirmés en France, 299 cas contacts à risque vaccinés.
L’Etat devrait saisir la HAS Haute Autorité de Santé pour estimer la pertinence de la vaccination dans la communauté gay comme c’est envisagé au Royaume-Uni.

Actualisation au 28  juin 2022 :
Santé Publique France fait état de 440 cas dont 390 en Ile-de-France.
1 femme, 3 hétérosexuels, 1 enfant et le reste en public HSH
55 % sous Prep
30 % séropositifs
33 % ont déclaré un voyage à l’étranger
25 % pratiquent le chemsex
Le dépistage est élargi à tous les services MIT (Maladies Infections Tropicales) et les CEGIDD
Des séances de formation pourraient être adressées à des volontaires, personnels des établissements lieux de rencontre, associations de RDR Réductions des risques
Face à cette montée de l’épidémie, elle préconise un auto diagnostic régulier.
En cas de doute et si cas confirmé, s’isoler, prévenir ses partenaires.
Pour information : Sida Info Service au 0 800 840 800, sur Instagram @drnaked et l’articole évolutif sur le site Sexosafe.fr
Vous trouverez ici un document Ce qu’il faut absolument retenir sur Monkeypox.


Actualisation au 24 juin 2022 :
Santé Publique France fait état au 24 juin de 290 cas confirmés, 369 cas de suspicion. Aucun cas grave n’est signalé.

En cas d’infection ou de doute : contacter un CEGIDD ou le Centre 15 SAMU.

A partir de 231 personnes interrogées :
– cas confirmés âgés de 21 à 71 ans
– 228 HSH, 2 hommes non HSH et 1 femme

351 sujets contacts à risques identifiés :
– 27 suivis en milieu de soin
– 235 suivis par appels de l’ARS dont 58 sont terminés
– 8 contaminés
– 37 % en régions, 63 % en Ile-de-France
– 55 % sous PREP
– 23 % primo vaccinés avec le vaccin anti-variologique
– 128 ont été vaccinés

Actualisation au 21 juin 2022 :
Le dernier point de situation de SPF : au 21 juin 2022 à 14h, 277 cas confirmés rapportés en France, dont 195 en Ile-de-France :

La fiche COREB (Coordination Opérationnelle Risques Epidémie et Biologique) précise aux patients les conseils suivants :

Bien respecter le traitement donné par le médecin, car certains médicaments sont à éviter (ne pas prendre d’anti-inflammatoires notamment)

Quelques conseils d’hygiène :
-Mains propres, ongles courts, ne pas se gratter, ne pas toucher les boutons
-Se laver les mains avant tout contact et régulièrement en utilisant de l’eau et du savon ou une solution hydroalcoolique
-Eviter de prendre des bains, privilégier les douches et se sécher en tamponnant (sans frotter)
-Laver ses affaires personnelles séparément (vaisselle, linge à 60° si possible)
-Nettoyer/désinfecter régulièrement les surfaces touchées, surtout sanitaires (1 fois par jour), avec les produits habituels
-Si des croûtes tombent, elles peuvent être contagieuses, de même que les pansements et bandages souillés : les mettre dans un sac-poubelle spécifique à fermer, puis mettre dans un autre sac poubelle à fermer avant de le jeter avec les déchets ménagers

Il vous est recommandé de vous isoler chez vous, durant le temps défini par le médecin :
-Si possible dans une pièce séparée, pas de sortie ni de visite, sauf indispensable (médicale par exemple)
-Éviter tout contact physique (pas d’embrassade, contact peau à peau…)
-Porter un masque chirurgical en présence d’autres personnes
-Couvrir au mieux les éruptions ou boutons (vêtements, pansements)
-Ne pas partager ses effets personnels (objets, vaisselle, vêtements, linge de maison)
-Eviter tout contact avec les animaux domestiques (possibilité de transmission)

Conseils aux proches :
Se laver les mains régulièrement,
Eviter tout contact direct (peau à peau) avec la personne infectée ou ses effets personnels (vaisselle, linge, …)
Porter un masque chirurgical à sa proximité

Si 100 000 doses de vaccin ont été commandées par Bruxelles, en attendant leur livraison, il n’y a pas de stock disponible, les doses actuellement utilisées étant issues d’un stock stratégique, autrement dit la vaccination préventive n’est pas encore d’actualité, au regard du stock mais aussi au regard de la faible ampleur de l’infection.

À la question de l’élargissement de la vaccination, la DGS répond qu’il est trop pour se positionner. Il souhaite d’abord évaluer la dynamique de l’épidémie.  Il a cependant été rappelé que la vaccination n’est plus spécifique aux cas contacts investigués par les ARS. C’est-à-dire qu’une personne qui se sent à risque suite à un rapport ou un contact avec une personne présentant des symptômes (notamment boutons, zone génitale et anale), peut demander une évaluation auprès d’un infectiologue de l’établissement de santé de référence. Suite à la consultation, l’infectiologue prendra la décision de la vaccination ou non.

Actualisation au 13 juin 2022 :
Dernier chiffre annoncé : 91 cas dont 64 en Ile-de-France, entre 800 et 900 cas en Europe dont 90 % sont des hommes.
Au cours d’une nouvelle réunion, il nous a été précisé que le virus a été introduit en Europe par un voyageur venant du Nigéria. En Afrique, il existe deux souches, l’une venant d’Afrique centrale avec un taux de mortalité de 10 %, l’autre venant d’Afrique de l’Ouest avec un taux de mortalité de 1 %.
La transmission se fait par contact physique à 90 %, venant potentiellement du sperme, puis à 10 % par aérosolisation (surface, linge…). Il n’y a pas de transmission avant le début des symptômes.
Le symptôme peut être mineur, un simple bouton, sur les muqueuses, souvent au niveau génital, rectum, il peut aussi y avoir une atteinte pharyngée.
Le bouton symptomatique peut rester contaminant jusque quatre semaines.
Les formes ne sont généralement pas sévères.
Les prélèvements sur les personnes contaminés sont actuellement compliqués et doivent être simplifiés, les services MIT (Maladies Infectieuses et Tropicales, type Bichat et La Pitié Salpêtrière à Paris) et/ou CEGGID (Centres gratuits d’information, de dépistage et de diagnostic) reçoivent un triple échantillon.
Il n’y a pas de traitement valide pour l’homme, il en existe un chez l’animal.
Les autorités sanitaires se questionnent sur l’ampleur du dispositif à mettre en place  au regard de la situation actuelle qui reste encore peu inquiétante pour privilégier le vaccin.
Le vaccin pour les personnes contacts, un vaccin de 3ème génération de la variole mais pas spécifiquement de la variole du singe.
100000 doses de vaccins ont été commandés par l’Europe pour les personnes contacts, lequel diminuerait le risque de la maladie s’il est fait dans les 4 à 14 jours après le contact, principalement pour les personnes immunodéprimées, les femmes enceintes.
Le SNEG & Co a posé la question générale de la vaccination des salariés des saunas, des backrooms mais aucune réponse ne nous a été donnée, entre les mains de la Haute Autorité de Santé.
La consigne pour les personnes contaminées est l’isolement pendant au moins 28 jours et l’utilisation du préservatif est recommandé après la reprise des relations sexuelles.
Les personnes de plus de 50 ans, normalement vaccinées contre la variole (dont l’obligation de vaccin a disparu en 1980) sont protégées à 85 %.

Actualisation au 9 juin 2022 :
La situation autour des cas d’infection à Monkeypox virus continue à évoluer chaque jour en France, l’Ile-de-France restant la principale région touchée.

Au jeudi 9 juin, 91 cas confirmés avaient été signalés dont 64 en Ile-de-France, aucun n’ayant présenté de critères de gravité et un seul, une hospitalisation. 92 personnes contact proche ont été identifiées et contactées, ou en cours de contact, par les services de l‘ARS et de Santé publique France pour conseil et orientation éventuelle vers la vaccination.

Ces cas sont survenus principalement, mais pas uniquement, chez des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH), sans lien direct avec des personnes de retour de zone endémique. La diffusion au sein de cette communauté s’expliquerait par sa sociabilité propre qui peut induire des contacts étroits et prolongés avec des pairs dans certains lieux et manifestations (saunas, clubs, rassemblements festifs).

Si ce virus ne concerne pas uniquement les HSH (personnes contacts, professionnels de la santé…), sa réalité épidémiologique actuelle impose d’informer et de mobiliser les personnes concernées pour qu’elles adoptent les stratégies de réduction des risques et de prises en charge sanitaire adéquates.

Les rassemblements de juin et des mois à venir (FestivalsMarches des Fiertés), ainsi que les congés pourraient favoriser la diffusion de la maladie.

De nouvelles mesures d’information et de prévention sont proposées, en particulier à destination des établissements accueillant des évènements festifs et des associations intervenant en prévention et réduction des risques auprès des participants à ces évènements.

A ce jour, les pratiques de transmission ne sont pas clairement identifiées. En conséquence, définir une politique de prévention pour réduire les risques est difficile à mettre en place.

Les autorités sanitaires ne peuvent ni exclure un enrayement de l’épidémie, ni une augmentation exponentielle qui supposerait un changement de stratégie. Pour l’heure, les suspicions de Monkeypox sont pris en charge par des services d’infectiologie ou le SAMU Centre 15. Les diagnostics par prélèvement biologique sont réalisés des laboratoires homologués. En cas de résultat positif, remontée est faite à l’ARS pour prise de contact, questionnaire auprès du patient et identification des personnes contact. Leur vaccination répond pour l’instant à un cadre restreint, pour les sujets contact de cas confirmé, sous un délai de 4 à 14 jours après la dernière rencontre.

La Haute Autorité de Santé a recommandé, dans un avis du 20 mai, la mise en œuvre d’une stratégie vaccinale réactive en post-exposition avec le vaccin de 3e génération, administré idéalement dans les 4 jours après le contact à risque et au maximum 14 jours plus tard, avec un schéma à deux doses (ou trois doses chez les sujets immunodéprimés), espacées de 28 jours, pour les personnes adultes contacts à risque d’exposition au virus de Monkeypox tels que définis par Santé publique France.

Cette vaccination est mise en place dès l’identification d’un cas d’infection à la suite d’une investigation de l’ARS et de la cellule régionale de Santé publique France.

L’identification des personnes éligibles à la vaccination est assurée par les médecins de l’ARS et de SPF, qui en informent le Centre de référence, et y adressent les personnes concernées.

La HAS souligne que cette recommandation préliminaire sera adaptée en fonction des nouvelles données épidémiologiques et cliniques disponibles.

FOCUS CHIFFRES EN IDF

Au 9 juin 14 h :
64 cas confirmés en Ile-de-France.
A partir de 60 répondants au questionnaire :
100 % sont des hommes,
60 % résident à Paris intra-muros, 40 % en petite ou grande couronne,
Ils sont âgés de 21 à 65 ans, âge moyen 35 ans,
62 sont des HSH,
Les premiers signes (éruptions cutanées, fièvres) sont apparus entre le 21 mai et le 6 juin,
2 ont été hospitalisées mais aucun cas grave,
5 % ont été vaccinés contre la variole,
39 % sont séropositifs,
46 % sont sous prep,
30 % pratiquent le chemsex,
2/3 des cas disent s’être rendus dans des manifestations comme Darklands à Anvers, Gay Prise à Maspalomas,
Sur 108 cas contact identifiés, 4 ont confirmé l’infection soit un taux d’attaque de 4 %

Actualisation au 3 juin 2022 :
La semaine passée, nous vous adressions une information autour du Monkeypox.

Cette semaine, nous vous faisons un rappel pour vous inciter à faire l’affichage des affiches réalisées par Santé Publique France, en partenariat avec l’ENIPSE et le SNEG & Co.

Ces derniers jours, les autorités sanitaires s’inquiètent de la montée en puissance de cette infection.

Pour défendre nos lieux, à la veille des Marches des Fiertés et des nombreuses rencontres et soirées à venir, la prise en compte de cette nouvelle infection et l’implication des établissements est indispensable.

Face à cette nouvelle infection, mobilisons-nous, soyons volontaires et solidaires, aux côtés des autorités sanitaires pour affirmer l’engagement de nos établissements comme relais de prévention.

Les affiches figurent en pj et sont disponibles sur les liens du SNEG & Co https://www.snegandco.fr/variole-du-singe-affiche-a-votre-disposition/ et de l’ENIPSE https://www.enipse.fr/info-monkeypox/

Vous pouvez également contacter votre chargé de prévention ENIPSE pour recevoir ces affiches imprimées en couleur et obtenir des informations complémentaires.

Mise en ligne du 27 mai 2022 :
Suite à plusieurs réunions Santé Publique France / Direction Générale de la Santé, nous mettons en partenariat avec l’ENIPSE, trois outils pour une diffusion rapide dans vos établissements :

Une affiche destinés « aux lieux de promiscuité » (et en particulier les établissements de consommation sexuelle) afin d’inciter les personnes à surveiller l’apparition des symptômes et à agir le cas échéant

Une fiche conseil destinée aux personnels des établissements

-L’article de la page www.sexosafr.fr/monkeypox sera mis en ligne dans la journée

La DGS nous transmettra un flyer pour les évènements et lieux de consommation sexuelle et les informations relatives à l’organisation opérationnelle de la vaccination des cas contacts à risque dans le courant de la semaine prochaine.

Pas de panique mais vigilance..