Point exceptionnel du 8 juillet 2022

A la une, L'actu du CHRD — 11 juillet 2022

Voici un point exceptionnel qui vaut :

1/ Alerte sur « l’été de tous les dangers » car trois sujets doivent attirer notre vigilance pour ces mois d’été :
-Variole du singe
-GHB/Piqûres
-Covid

2/ Divers points d’actualité :
-Enfin les ministres d’un Gouvernement à priori durablement nommé…
-Le pouvoir d’achat
-Le coût de l’énergie
-Le décret bruit sons amplifiés

VARIOLE DU SINGE

Ces derniers jours, les autorités sanitaires s’inquiètent fortement de l’augmentation rapide des cas de Monkeypox.

Au 5 juillet, 577 cas confirmés sont recensés dont 387 en Ile-de-France (contre 498 dont 299 en IDF au 28 juin).

A de rares exceptions près, les personnes infectées sont toutes des HSH (hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes) à partenaires multiples.

Les témoignages des patients Monkeypox évoquent la difficulté du parcours de soin, la douleur des symptômes, la dureté de l’isolement de 21 jours au moins.

Parallèlement, sur les réseaux sociaux, certains se déchaînent, sans surprise, en dénonçant les établissements de consommation sexuelle qui ne feraient rien ou pas assez face à cette nouvelle maladie.

Etant précisé que les contaminations ne se produisent pas exclusivement dans les établissements mais aussi dans le cadre privé (rencontres par réseaux, applications…), il est faux de dire que les établissements n’ont rien fait jusqu’à présent.

Depuis la fin mai, la campagne d’information de Santé Publique France (mise en ligne du 27 mai sur ) y a été largement diffusée, relayée partout en France par le SNEG & Co et l’ENIPSE, et des flyers ont été distribués sur les parcours des Gay Pride ou Marches des Fiertés.

Aujourd’hui, face à l’urgence de la montée en puissance de l’épidémie, sans déni ni stigmatisation des lieux comme de leur clientèle, tous les établissements accueillant une population HSH, les lieux de sexe surtout mais aussi tous les autres, doivent se mobiliser encore et davantage à travers 3 dispositifs :

1 – Suivre une formation. L’ENIPSE, partenaire prévention du SNEG & Co, met en place, partout en France, une formation de 1 h spécifique au Monkeypox, réalisée en présentiel ou en visio, à destination des exploitants et de leurs salariés. Où que se situe votre établissement, prenez contact sur a.alexandre@enipse.fr

2 – Diffuser plus largement l’information. Une fois formés, les personnels des établissements pourront relayer l’information auprès de la clientèle. Les affiches Santé Publique France aux logos SNEG & Co et ENIPSE doivent être plus présentes à l’entrée et à l’intérieur et nous vous proposons une nouvelle campagne en français et en plusieurs langues à destination des étrangers et de la clientèle touristique.
Retrouvez ces affiches en cliquant ici.

3 – Vacciner la population à risque. La Haute Autorité de Santé (HAS) en plus de la vaccination en post-exposition autour d’un cas confirmé, a donné aujourd’hui son feu vert à la vaccination contre le Monkeypox en préexposition aux personnes les plus exposées au virus, sur la base du volontariat. Il s’agit :
-des HSH et des personnes trans rapportant des partenaires sexuels multiples
-des personnes en situation de prostitution
-des professionnels des lieux de consommation sexuelle, quel que soit le statut de ces lieux

Renseignements : Sida Info Service 0 800 840 800 (gratuit et confidentiel) ou sur le site de l’ARS de votre région. Exemple du site de l’ARS Ile-de-France.

En évoquant pour la première fois « les professionnels des lieux de consommation sexuelle », la HAS reconnait officiellement l’existence de ces lieux. Elle permet la vaccination de leurs effectifs alors qu’elle ne la prévoit pas pour les personnels de santé.

C’est pourquoi, avant que l’épidémie devienne incontrôlable et que des mesures plus radicales ne soient prises, ces établissements, leurs exploitants, leurs salariés, doivent devenir des relais de prévention pour ralentir la progression de cette épidémie, en passant par la formation, l’information et la vaccination de la population à risque.

GHB / PIQÛRES

Même si les médias et réseaux sociaux se sont quelque peu calmés ces dernières semaines, le sujet du GHB et des piqûres risque fort de revenir à la Une de l’actualité à la faveur de l’été et des nombreuses soirées qui vont avec.

Produits versés dans les verres, piqûres qui comprennent ou non l’injection de produits… nous connaissons la difficulté à faire face à ces actes délictuels quand rien ne permet d’en démasquer les auteurs possibles, quand les possibilités d’agir de nos agents de sécurité sont limitées…

Pour tenter de prévenir les tentatives de soumission chimique par introduction de GHB/GBL ou autres produits stupéfiants illicites dans les verres des clients, nous vous proposons deux solutions de couvercles de verres, que vous pouvez utiliser en permanence, sur demande des clients… :
-la première repose sur des couvercles de verres en silicone réutilisables.
-la seconde repose sur des autocollants à usage unique.

Il n’existe pas de solutions miraculeuses dans des lieux où chacun est venu pour faire la fête, lâcher prise, rendant les messages de prévention difficiles à faire passer : modérer sa consommation, surveiller son verre, veiller les uns sur les autres…

Nous vous rappelons toutefois la possibilité d’utiliser l’affiche de Fêtez Clairs « Watch your drink » invitant à surveiller son verre et celle de l’association « Consentis » sur la notion du consentement, deux affiches à télécharger ici.

En préventif : mobiliser les agents de sécurité sur les comportements suspects, écouter les signalements… et en cas d’incident : isoler et sécuriser la victime, l’écouter, prévenir les secours…

COVID

Le virus qui devait ne pas trop circuler à la faveur de la remontée des températures est pourtant en train de nous faire traverser une 7ème vague avec un taux de reproduction qui ne cesse d’augmenter, comme les contaminations, les hospitalisations…

Vaccination, rappel de vaccination, souches micron ba4 ou ba5 très contagieuses mais pas sévères… nous n’en sommes pas aux premières heures de l’épidémie et si rien ne menace actuellement l’ouverture des lieux accueillant du public, il n’est rien qu’ils puissent faire face à cette nouvelle vague. Espérons que le système de santé tienne et que les vaccinations protègent des formes graves…

Désolé, tout ceci n’est pas très… joyeux !

LES NOUVEAUX MINISTRES, NOS INTERLOCUTEURS

Enfin, passées les élections présidentielles et les législatives, un Gouvernement censé être pérenne a été nommé lundi dernier. Nous connaissons donc nos nouveaux interlocuteurs dans les discussions à venir sur les sujets déjà entamés et ceux à venir :
Bruno Le Maire reste à l’Economie avec pour ministre déléguée aux PME, Commerce et Tourisme Olivia Grégoire
Gérald Darmanin demeure à l’Intérieur
Eric Dupond-Moretti reste à la Justice
Rima Abdul Malik est à la Culture
François Braun est à la Santé et à la Prévention
Isabelle Rome est déléguée auprès de la Première ministre Elisabeth Borne, chargée de l’égalité hommes femmes et de la diversité

LE POUVOIR D’ACHAT

Premier projet de loi du Gouvernement, le texte sur le pouvoir d’achat. Mettre en place des mesures de pouvoir d’achat en faveur des salariés, permettre au secteur d’investir tout en soutenant l’endettement du PGE, soutenir les entreprises face à l’inflation qui les impacte aussi… notre syndicat associé UMIH a produit sa contribution pour les textes législatifs à venir.

COÛT DE L’ENERGIE

Le décret instituant une aide visant à compenser la hausse des coûts d’approvisionnement de gaz naturel et d’électricité des entreprises particulièrement affectées par les conséquences économiques et financières de la guerre en Ukraine est paru. Mais attention, les conditions sont très restrictives et compliques à souhait et l’aide pourrait ne concerner que très peu de nos adhérents ! L’entreprise, pour prétendre à l’aide doit notamment cumuler les 2 conditions suivantes cumulées : consommer au moins 3 % de son CA de 2021 en dépenses d’énergie et qu’elle subisse un doublement du prix d’achat de cette énergie par rapport au prix moyen sur l’année 2021.


LE DECRET SONS BRUITS AMPLIFIES

Concernant le décret n°2017-1244 du 7 août 2017 relatif à la prévention des risques liés aux bruits et aux sons amplifiés, nous sommes toujours dans l’attente de l’arrêté, alors que cette réglementation est applicable depuis le 1er octobre 2018.

Une consultation publique est ouvete jusqu’au 5 septembre 2022, tout le monde peut répondre : les professionnels diffusant de la musique amplifiée, principalement les clubs et BAM/RAM, mais aussi les associations, les consommateurs, les riverains…